Plus de 500 personnes ont signé une pétition déposée auprès de la Ville de Montréal afin de relocaliser le refuge pour personnes itinérantes The Open Door (La Porte ouverte) dans Milton-Parc, critiquant au passage l’«incompétence» du refuge dans la gestion de sa clientèle majoritairement autochtone. L’organisme vient en aide aux personnes itinérantes qui ont souvent des problèmes de toxicomanie et de dépendances.
Lors de la période de questions au conseil municipal de lundi dernier, la représentante du Collectif des résidents de Milton-Parc, Martine Michaud, précise que depuis l’arrivée de l’organisme Open Door dans le quartier en 2018, l’itinérance y a augmenté de 400%. Elle souligne également que selon le dernier rapport de l’ombudsman, «Milton-Parc vit une crise humanitaire» en raison de son incapacité à gérer sa clientèle.
«Le mandat d’Open Door est d’aider au bien-être des personnes en situation d’itinérance et de développer des projets en réinsertion sociale. Au contraire, l’organisme abandonne ces personnes et les laisse à la rue où elles sont vulnérables et exploitées par les vendeurs de drogues», précise-t-elle.
Les signataires de la pétition proposent de relocaliser le refuge dans un quartier moins résidentiel.
La conseillère municipale et responsable de ce dossier, Josefina Blanco, précise en période de questions que la relocalisation d’organismes comme ceux-ci prend du temps puisque toutes les démarches doivent être menées en partenariat constant avec les communautés autochtones. Elle ajoute qu’un autre organisme près de Milton-Parc continuera d’offrir des services pour les 24 prochains mois afin de trouver une solution pour accueillir un nouveau refuge ailleurs.
Questionnée à ce sujet par le chef de l’opposition officielle, Aref Salem, la mairesse Valérie Plante soutient que son équipe «est très mobilisée» sur l’enjeu de l’itinérance dans Milton-Parc et Ville-Marie et que l’ombudsman lui précisait au contraire de poursuivre le travail.