Près de 87 % des participants à une récente consultation sur l’avenir de Pierrefonds-Ouest s’opposent au projet Cap Nature. Jugeant le projet peu acceptable socialement, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) recommande à l’arrondissement de poursuivre sa planification pour déterminer la vocation du secteur, mais en incluant cette fois les citoyens et les environnementalistes.
Le rapport d’une centaine de pages rendu public vendredi est considéré comme positif par la porte-parole du groupe Sauvons l’Anse-à-l’Orme, Sue Stacho.
«Le rapport fait écho à nos nombreuses préoccupations. On n’a pas eu suffisamment d’information. Le public n’a pas été impliqué assez dans la planification. Il faut qu’à l’avenir, l’emphase soit mise sur toutes les options pour l’utilisation du territoire, incluant la conservation», fait-elle valoir.
Parmi les quatre autres recommandations, l’OCPM invite les différentes parties à mettre en commun leurs études scientifiques afin d’effectuer une conciliation des données sur les caractéristiques environnementales de Pierrefonds-Ouest.
«Il serait souhaitable qu’il y ait un partage d’information entre les experts. Les principaux intéressés auraient au moins le bénéfice de débattre entre eux et de faire valoir leurs points de vue. Ce contexte de données partielles ou contradictoires n’est pas propice à l’adhésion des populations concernées», lit-on dans le rapport de l’OCPM.
L’organisme indépendant suggère aussi que les informations sur les impacts d’un éventuel développement immobilier sur le réseau routier et le transport, les zones inondables et la cartographie inhérente, soient mises à jour.
Une évaluation des coûts et des bénéfices du projet devrait être produite, en plus de mettre en place une structure ou un mécanisme de coordination.
Promoteurs
Du côté des promoteurs de Cap Nature, on déplore que seulement le tiers des participants à la consultation proviennent de l’arrondissement.
«La voix des citoyens de Pierrefonds-Roxboro n’a pas été entendue et l’OCPM ne peut conclure, sur cette base, à un problème d’acceptabilité sociale. Il n’y a qu’un pas à franchir pour conclure que cette consultation est biaisée et que l’OCPM a été pris en otage par un grand nombre d’opposants professionnels», indique le porte-parole du projet, Adam Daifallah.
Si on prenait la peine de mesurer l’appui du projet dans la population locale, on constaterait que la majorité des citoyens l’appuient fait-il valoir.
La décision d’aller de l’avant avec le projet Cap Nature dépendra de l’administration municipale, selon l’approbation du Programme particulier d’urbanisme (PPU).