Le Comité Zip Jacques-Cartier a obtenu une subvention de plus de 58 000$ pour réaliser quatre projets environnementaux en 2019, dont deux à Pointe-aux-Trembles et Montréal-Est.
Dès le mois de mai, le comité aménagera une bande riveraine au parc de l’Hôtel-de-Ville, à Montréal-Est, en y plantant des espèces indigènes. L’initiative pourra servir de modèle aux citoyens désireux de faire leur part contre l’érosion des berges.
Plusieurs citoyens dont la propriété touche la rive du fleuve sont en effet à la recherche de suggestions pour aménager leur terrain de la manière la plus respectueuse pour le milieu aquatique, soutient la directrice du Comité ZIP Jacques-Cartier, Sylvie Bibeau.
« Avec ce projet, nous faisons ainsi une proposition, donnons un modèle pour éviter que l’on se retrouve avec du gazon jusqu’au bord de l’eau, ce qui entraîne des problèmes au niveau de l’écoulement, en plus de drainer les déchets vers l’eau », explique-t-elle.
Les espèces vivaces choisies seront variées, et compteront surtout des arbustes et des herbacées qui présentent des caractéristiques attrayantes, telles des fleurs colorées, afin de « démontrer qu’on peut faire du beau avec des herbacées, contrairement au préjugé répandu », ajoute Mme Bibeau.
Les plants seront accompagnés d’une fiche signalétique indiquant le nom de l’espèce et les bienfaits environnementaux amenés par sa présence. Un panneau d’éducation sera également installé pour expliquer l’importance de la bande riveraine.
Le retour des hirondelles
Dès le dégel, les membres du Comité ZIP Jacques-Cartier débuteront également la construction et l’installation de huit nouveaux nichoirs pour hirondelles bicolores au Parc du Fort-de-Pointe-aux-Trembles, derrière la Maison du Citoyen.
Le projet se fait en collaboration avec des résidents de Mercier-Est, qui ont récemment aménagé le même type de structure au parc Bellerive, ainsi qu’au parc de l’Hôtel-de-Ville de leur arrondissement.
« Ce sont les citoyens qui nous ont approchés pour ce projet, raconte Mme Bibeau. Nous avons fait le suivi et trouvé le financement, et ils referont les mêmes aménagements ici. »
Les populations d’hirondelles, des oiseaux qui nichent le long des cours d’eau, ne cessent de diminuer au Québec depuis les années 1970. Une fois les nichoirs mis en place, à temps pour la migration de ce printemps, le comité assurera également un suivi de leur taux d’occupation, et organisera une conférence grand public sur la situation des hirondelles.
D’autres nichoirs, pour hirondelles de rivage, seront de plus construits sur un site du Port de Montréal. Cette espèce niche sur les bancs de sable, presque disparus sur les rivages dû à l’érosion, et ne se retrouve plus à Montréal.
L’an dernier, un tel projet a été mené au port de Contrecoeur, en Montérégie.
« On va voir cette année si elles reviennent sur ce site, espère Mme Bibeau. Ils ont installé des nichoirs il y a deux ans au port de Québec, et en 2018, l’hirondelle y est revenue. »
Finalement, le Comité ZIP Jacques-Cartier organise le Rendez-vous de la Route bleue du Grand Montréal (RBGM), qui aura lieu le 23 mars à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord. L’objectif est de travailler, sous forme d’ateliers, les priorités d’action que devrait contenir le futur plan de développement de la RBGM, un projet qui vise la réappropriation des rives des plans d’eau du Grand Montréal par les citoyens.
Ces quatre projets ont été rendus possibles grâce à un financement du Fonds d’action Saint-Laurent, via son Programme maritime pour la biodiversité du Saint-Laurent, en collaboration avec le Gouvernement du Québec.
Pour plus d’informations : https://www.zipjc.org/fr/projets-actuels