Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

La mairesse de RDP-PAT inquiète pour le projet de plage de l’Est

La contamination du littoral avait été mise en évidence en 2017 par une étude de caractérisation environnementale.

La mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, est inquiète pour le projet de plage de l’Est. Ayant fait parvenir une missive au fédéral pour «demander l’heure juste» après s’être vu refuser l’installation d’un quai flottant, Mme Bourgeois n’est pas en mesure de préciser un nouvel échéancier pour la décontamination du site nécessaire à l’ouverture de la plage à la baignade.

«Le dossier a été transmis. Mes commentaires ont fait l’objet d’un examen et cette correspondance-là a été transmise au cabinet de la ministre des Pêches et Océans. J’en comprends que c’est en traitement», indique-t-elle en entrevue à Métro.

Afin de régler le problème de contamination du site de la plage de l’Est, la Ville de Montréal avait réussi à obtenir, en 2019, la promesse d’une aide financière de 5 M$ du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC).

Mais le gouvernement fédéral a émis, il y a deux ans, un décret afin de protéger une espèce de poisson menacée, le chevalier cuivré. L’an dernier, un rapport de l’Arrondissement confirmait la présence d’herbiers aquatiques en zones peu profondes sur le site visé par le projet de plage de l’Est, un habitat pouvant être utilisé par le chevalier cuivré pour se nourrir.

La décision du fédéral de refuser l’installation d’un petit quai flottant a suivi le dépôt du rapport par l’Arrondissement.

Si elle voit d’un bon œil la protection d’une espèce menacée, Mme Bourgeois considère le mutisme du gouvernement fédéral comme un très mauvais signal vis-à-vis l’ouverture de la plage de l’Est à la baignade.

«On devait mener l’appel d’offres pour trouver la firme qui allait nous dire comment décontaminer, mais là le décret ministériel nous complique la vie. C’est sûr que, déjà, si un quai flottant de petite envergure pour des embarcations non motorisées nous est refusé, ça m’inquiète énormément pour la suite. Ça fait deux demandes pour lesquelles on n’a pas de nouvelles, celle pour le quai flottant et celle pour les travaux de décontamination», explique-t-elle.

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