Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Le règlement sur les poêles à bois fait des mécontents

Plusieurs citoyens de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles ont défilé au micro, lors du conseil d’arrondissement, mardi, pour contester le règlement limitant l’utilisation du poêle à bois et d’autres appareils à combustible solide.

Ce règlement, en vigueur depuis le 24 août, exige des propriétaires d’appareils à combustibles solides de ne pas l’utiliser durant les avertissements de smog, de déclarer leur appareil dans les 120 jours suivant l’adoption du règlement et de cesser complètement l’utilisation, dès le 1er octobre 2018, sauf si le foyer ou l’appareil n’émet pas plus de 2,5 grammes/heures de particuliers fines dans l’atmosphère.

Questionnée sur le bien-fondé de ce règlement, la mairesse l’arrondissement, Chantal Rouleau, a indiqué que l’est de l’île de Montréal est l’endroit où l’on retrouve la plus forte proportion d’enfants âgés de 0 à 4 ans atteints d’asthme, notamment en raison de la pollution atmosphérique. Le chauffage au bois s’agirait aussi de l’une des principales sources de smog hivernal.

Un autre citoyen s’est empressé de répondre que les raffineries émettent aussi un bon lot de particules fines, ce à quoi Mme Rouleau a rétorqué que l’industrie pétrochimique est elle aussi soumise à une règlementation.

Citoyens pas écoutés
Selon un autre citoyen qui a voulu poser une question sur le sujet, le processus n’aurait pas été très transparent. «La Ville de Montréal n’a pas suivi les désirs des citoyens». Il questionne même la valeur scientifique des études sur les effets des particules fines.

La mairesse a répété que des consultations publiques et des études sérieuses ont été faites sur le sujet et que l’application de ce règlement se fait «par souci de santé publique».

La Ville de Montréal indique, sur son site web, que «de nouveaux modèles d’appareils seront disponibles sur le marché au cours des prochaines années».

La majorité des appareils construits avant 2009 ne répondaient pas au critère d’émettre 2,5 grammes/heures de particules fines.

Pour ceux qui souhaitent effectuer des travaux de transformations, ceux-ci s’effectuent aux frais du propriétaire, qui doit aussi effectuer une demande de permis auprès de la direction de l’aménagement urbain.

Toute personne qui contrevient au règlement est passible d’une amende de 100 à 500$ pour une première offense, de 500 à 1000 $ pour une récidive et de 1000$ à 2000$ pour toute autre récidive additionnelle.

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