Conjuguer services essentiels, sécurité et solidarité. Tel est le défi du maire rosipatrien François Croteau. C’est pourquoi une cellule de crise est en place dans l’arrondissement, en plus de deux comités d’urgence. L’un, dans La Petite-Patrie; l’autre dans Rosemont.
La mise en pause de la très grande majorité des Québécois crée un contexte bien particulier avec la fermeture des écoles, des garderies, des commerces, des entreprises et des services publics non essentiels, avec en toile de fond la distanciation physique et les mesures de confinement.
«Nous tous, nous vivons un moment spécial. Nous devons nous assurer que tous les citoyens puissent avoir accès à leurs services essentiels. Il est nécessaire d’avoir une coordination au quotidien entre l’arrondissement, le CIUSSS, les tables de quartier et la ville-centre afin d’assurer la sécurité de tous», indique M. Croteau
C’est pourquoi la communauté travaille main dans la main pour échanger rapidement l’information importante et mettre en place les mécanismes nécessaires pour que tout le monde s’arrime.
Optimiser les ressources disponibles
L’administration locale a fait le lien entre les organismes de dépannage alimentaire et les résidents dans le besoin. «Certaines personnes avaient de la difficulté à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille avant la crise du coronavirus. Imaginez-vous maintenant», fait remarquer M. Croteau. Il indique qu’il y a quotidiennement des échanges avec le milieu communautaire local et qu’une employée en développement social de la Ville est en contact avec les deux tables de concertation de quartier.
C’est ainsi qu’un tableau des besoins précis et des offres de bénévoles a été créé pour répondre le mieux possible à la demande et concerter les efforts de tout le monde, tout en évitant les dédoublements.
Par exemple, lundi, près de 200 appels ont été effectués afin de savoir si des commandes d’urgence étaient requises chez la clientèle plus vulnérable.
La mobilisation optimale des ressources disponibles est recherchée. Dans les derniers jours, un appel a aussi été fait à tous les employés de l’arrondissement afin que ceux qui le peuvent puissent offrir un peu de leur temps aux organismes communautaires d’entraide.
De plus, l’arrondissement RPP fait partie de la douzaine d’administrations locales ayant contribué, avec l’administration centrale montréalaise, au financement d’un fonds d’urgence, d’environ 1,2 M$ destiné à Centraide. Celui-ci servira à soutenir les organismes offrant notamment de l’aide alimentaire aux plus vulnérables.
Message aux Rosepatriens
M. Croteau lance le message suivant à ses concitoyens : «Je fais appel au sens civique de chacun. Pour arriver ensemble à vaincre l’épidémie, il faut bien suivre les consignes. C’est se protéger personnellement. C’est d’être éloigné physiquement les uns des autres. C’est être solidaire collectivement. Il faut faire confiance au personnel de la sécurité publique et de la santé, aux dirigeants des organisations publiques qui mettent tout en œuvre pour endiguer la propagation de la maladie et protéger la population».
La pandémie de la COVID-19 et les mesures de contingentement en découlant représentent «tout un défi. Notre quotidien est transformé. Cela nous amène tous à nous concentrer sur l’essentiel, à s’assurer que la sécurité de tout et de toute soit garantie et à se doter de nouvelles façons de faire.»
Afin que les Montréalais et Montréalaises aient accès à des services et directives similaires, peu importe le quartier où ils demeurent, les initiatives sont centralisées alors que les directives viennent de l’administration centrale, ajoute l’édile.
En fin d’entrevue, le maire Croteau a tenu à souligner «le dévouement extraordinaire qui anime les employés municipaux en ces temps de crise».
Recherche d’un nouveau logement
La mise en place des mesures de confinement et de distanciation physique coïncide pour plusieurs avec la période de recherche d’un nouveau logement.
M. Croteau s’inquiète. «Avec la pénurie de logements disponibles que nous connaissons, des locataires vont se retrouver dans quelques mois dans une situation difficile. Il faut déjà penser.»
Il invite d’ailleurs les propriétaires à reporter à plus tard les visites de logements afin de respecter les consignes de lutte à la COVID-19.