Si la pandémie de coronavirus demeure sous contrôle dans Rosemont–La Petite-Patrie, les travailleurs du réseau de la santé basés dans l’arrondissement ne se voient pas épargnés. Au total, un cinquième des cas confirmés dans le secteur sont des professionnels en soins.
En date du 12 mai, 227 travailleurs avaient attrapé la COVID-19 dans l’arrondissement. Cela représentait 21% du total dans la région, un total légèrement plus élevé que la moyenne métropolitaine, où les cas positifs s’approchent des 4000 chez ces travailleurs essentiels.
Le taux de mortalité dans le quartier demeure contrôlé par rapport à la moyenne montréalaise. Ce sont plutôt les centres de soins longue-durée qui encaissent les contrecoups de la crise sanitaire.
Les autorités sanitaires y ont constaté neuf décès sur dix depuis que la pandémie a touché les deux quartiers. Un chiffre près de dix points de pourcentage plus élevé que la moyenne sur l’Île.
Selon les chiffres les plus récents, les personnes âgées de 80 à 89 ans sont les plus touchées par la COVID-19 dans le secteur. Suivent les Rosepatriens dans la trentaine, puis la quarantaine.
L’arrondissement accueille l’une des unités hospitalières les plus touchées par le coronavirus à Montréal. L’hôpital Maisonneuve-Rosemont avait d’ailleurs dû suspendre certaines chirurgies à la fin du mois d’avril parce que neuf de ses douze sections faisaient face à des éclosions.
«Le 11 mai dernier, nous avons été en mesure d’ouvrir une unité froide d’hospitalisation, ce qui nous permettra d’augmenter le nombre de chirurgies graduellement», confirme le relationniste du CIUSSS de l’Est-de-l’Île Christian Merciari, dans un échange de courriels.
Une éclosion hospitalière prend fin 28 jours après l’isolement du dernier cas dans une unité.