Dès le printemps prochain, un immeuble de 91 condos commencera à sortir de terre aux abords du canal Lachine, à l’endroit même de l’ancienne Taverne Magnan, à l’angle des rues Charlevoix et Saint-Patrick. Un projet immobilier de 37 M$.
Au moment du lancement du projet, début décembre, 87% des unités ont toutes été vendues. Les premiers condos au coût de 181 000$ ont trouvé preneurs. Il ne reste que quelques unités disponibles qui valent entre 500 000$ et un million.
«L’engouement pour le Sud-Ouest est complètement fou et cela ne dérougit pas», s’exclame Marc-André Saint-Laurent, de l’agence Six, associée dans ce projet.
La clientèle attirée par l’arrondissement est principalement composée de baby-boomers qui ont vendu leur maison en banlieue. Des couples et jeunes professionnels ont aussi manifesté le désir de s’approcher du centre-ville et du canal de Lachine.
«Parmi les acheteurs, on compte 10 % d’entre eux qui sont issus de la communauté asiatique et aussi, un fait nouveau, des gens du Plateau-Mont-Royal se sont décidés à venir s’établir dans le Sud-Ouest», ajoute M. Saint-Laurent.
Architecture post-industrielle
Cet immeuble de trois étages dans Pointe-Saint-Charles compte une architecture post-industrielle qui rappelle l’héritage patrimonial unique du secteur. Chaque pied carré a été pensé pour maximiser la surface et la lumière, valorisant une fenestration pleine hauteur afin de profiter d’une luminosité exceptionnelle.
Les résidents auront aussi le privilège d’habiter un immeuble de béton incluant l’aménagement d’un chalet urbain, un gymnase, des jardins et une cour intérieure. Une terrasse sur le toit offrira une vue panoramique sur le centre-ville et le canal.
En 2020, le promoteur souhaite répondre à la demande de logements pour le Sud-Ouest en développant de nouveaux projets immobiliers à but locatif, mais aussi des condos.
Raisons de l’engouement
L’attraction d’une clientèle senior pour les quartiers de Saint-Henri, Griffintown et Pointe-Saint-Charles s’explique par le désir de vivre dans un type d’immeuble qui ressemble à un hôtel, mentionne Sylvie Ménard, une courtière immobilière de la firme Royal LePage.
«Ils veulent avoir accès à tout sur place sans aucun entretien ni hypothèque», illustre-t-elle.
Le Sud-Ouest, c’est aussi la possibilité de manger dans de bons restaurants sur la rue Notre-Dame ou encore de sortir au Centre Bell sans voiture.
Parmi ses clients, Mme Ménard compte également de nombreux quinquagénaires qui ont récemment vécu des ruptures. Ils souhaitent amorcer une nouvelle existence en vivant à proximité du centre-ville de Montréal tout en profitant de la tranquillité du canal de Lachine.