Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension

Compostage à Saint-Michel: Québec demande à Montréal de trouver un autre site

Québec enjoint la Ville de Montréal de trouver un autre site que le Centre environnemental Saint-Michel (CESM) pour le quatrième centre de traitement des matières organiques.

Le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, a indiqué jeudi qu’il n’endosserait pas le choix de la métropole concernant le projet de construction d’un centre de compostage à Saint-Michel.

«Nous reconnaissons les efforts réalisés par la Ville de Montréal pour identifier des sites adéquats, mais force est de constater que l’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous dans le cas du CESM. Je ne souhaite pas appuyer un projet qui a été très clairement rejeté par la population et par les élus du secteur», a indiqué M. Blanchet par communiqué.

La Ville de Montréal a annoncé en février dernier le quatre sites où seront construits des centres de traitement des matières organiques. Le CESM en fait partie, avec l’ancienne carrière Demix de Montréal-Est, le terrain de l’ancienne usine de Solutia dans la site et un terrain donnant sur le boulevard Henri-Bourassa dans le quartier industriel de Saint-Laurent.

La responsable de l’environnement à la Ville de Montréal, Josée Duplessis, s’est dite très surprise de la décision de Québec. La députée de Crémazie et ministre de l’Immigration, Diane De Courcy, qu’elle doit rencontrer la semaine prochaine, lui avait récemment confié par personne interposée qu’elle appuyait le projet de construction d’un centre de compostage dans le CESM malgré l’opposition des élus locaux.

Le ministre Blanchet avait également assuré dans une missive datant du 13 juin dernier qu’il laisserait «l’actuel processus suivre son cours» au sujet des projets de traitements des matières organiques, a rapporté Mme Duplessis. Cette dernière est d’autant plus étonnée de la réaction de Québec puisque la Ville n’a demandé aucun certificat d’autorisation pour les centres de traitement des matières organiques. Elle le fera seulement d’ici un an et demi.

Josée Duplessis évalue qu’un changement de site coûterait environ 100M$ aux Montréalais, en raison des coûts d’achat d’un terrain privé, de l’inflation et des pénalités imposées par les modifications des programmes de subventions de Québec et Ottawa.

«On est dans une hystérie collective d’une campagne électorale», a lancé la responsable de l’environnement.

D’après Josée Duplessis, il faut mettre de côté le débat sur le centre de compostage de Saint-Michel et laisser la prochaine administration décider du sort du projet. «Les élus en place ont prise toutes les décisions, a-t-elle dit. Les prochaines décisions seront prises par le prochain conseil municipal.»

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