Une cinquième victime de l’attentat de Strasbourg, perpétré mardi soir dans l’est de la France par Chérif Chekatt, est décédée dimanche soir, a-t-on appris auprès des autorités locales, alors qu’une émouvante cérémonie en l’honneur des victimes avait réuni plus de 1000 personnes le matin même.
Le parquet de Paris a confirmé dimanche soir le décès de cette victime de nationalité polonaise.
L’attentat de Strasbourg a également fait onze blessés, dont certains toujours dans un état grave.
«Mon frère Barto Pedro Orent-Niedzielski vient de nous quitter. Il vous remercie pour votre amour et pour la force que vous lui avez apportée», a écrit sur Facebook le frère de ce Strasbourgeois de 36 ans, originaire de Katowice en Pologne.
Surnommé «Bartek», cet habitant de Strasbourg depuis vingt ans, avait pour rêve «d’ouvrir une auberge linguistique à Strasbourg», a indiqué dimanche à l’AFP un ami proche de ce passionné des langues et autres cultures.
Il était notamment responsable d’animations au sein d’un festival européen de bande dessinée et couvrait comme journaliste les sessions plénières du Parlement européen à Strasbourg. «Qu’il repose en paix» réagi sur Twitter le président du Parlement, l’Italien Antonio Tajani.
Barto Pedro Orent-Niedzielski avait été blessé alors qu’il était en compagnie de son ami journaliste, l’Italien Antonio Megalizzi, 28 ans, décédé vendredi.
Dimanche matin, plus d’un millier de personnes s’étaient réunies à Strasbourg, afin de rendre hommage aux victimes de l’attentat. «On voulait être là pour montrer qu’on n’est pas à terre et qu’on continue de vivre, même si c’est difficile et c’est pesant», a expliqué à l’AFP Jonathan, un participant strasbourgeois de 25 ans.
Une cérémonie d’environ une heure, organisée par plusieurs associations de défense des droits de l’Homme et avec l’aval des autorités, a alterné chants, musique et lectures de texte, avant de se clore sur «une minute de bruit». Applaudissements et cris ont remplacé la traditionnelle minute de silence, pour «montrer notre détermination», a expliqué une organisatrice.
Mardi soir, Chérif Chekatt a pénétré dans le centre historique de Strasbourg, armé d’un pistolet et d’un couteau et a attaqué des passants à plusieurs endroits, avant de parvenir à s’enfuir. Après 48 heures de traque, il a été tué par des policiers jeudi soir au sud du centre-ville.