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Le vote sur l’accord de Brexit se tiendra le 15 janvier

Des manifestants pro-Europe devant le parlement britannique, le 8 janvier 2019

Rédaction - Agence France-Presse

Les députés britanniques voteront le 15 janvier sur l’accord de Brexit négocié entre Londres et l’Union européenne, a déclaré mardi un porte-parole de Downing Street.

Les députés se prononceront probablement à partir de 19h30 (heure locale) au terme de plusieurs jours de débats qui reprendront mercredi à la chambre des Communes. Mais d’ores et déjà, l’adoption du texte semble compromise tant il est décrié à la fois par les «Brexiters» et les europhiles.

La première ministre Theresa May a déclaré qu’elle continuait à travailler avec Bruxelles pour obtenir des assurances susceptibles de convaincre les députés, après s’être déjà entretenue avec des dirigeants européens pendant la période de Noël.

Mais Londres a démenti envisager de retarder la date de sa sortie de l’UE, comme l’affirme mardi le Telegraph, face au risque d’impasse et de sortie sans accord, synonyme de rupture brutale des liens tissés depuis plus de quatre décennies.

Plusieurs sources européennes ont indiqué au quotidien britannique que les autorités britanniques «tâtaient le terrain» pour demander une éventuelle extension de l’article 50 du Traité de l’UE, qui régit le départ d’un État membre.

Faux, selon le gouvernement. «Nous sommes très clairs: la politique du gouvernement est que l’article 50 ne peut pas être prolongé», a commenté le secrétaire d’État au Brexit Martin Callanan, à son arrivée mardi à une réunion entre ministres européens à Bruxelles.

«Nous quitterons l’UE le 29 mars de cette année parce que c’est ce que dit l’article 50, c’est ce pour quoi le Parlement a voté, et c’est désormais ce que dit la législation nationale britannique», a-t-il ajouté.

Le ministre britannique chargé du Brexit, Steve Barclay, a également démenti que le gouvernement britannique comptait demander une prolongation.

La veille, la secrétaire d’État chargée du Numérique, Margot James, avait cependant suggéré que le Brexit pourrait être retardé afin d’éviter une sortie sans accord entre les deux parties.

Une demande d’extension devrait être approuvée à l’unanimité par les États membres de l’UE.

«Si une telle demande était faite, nous ne nous y opposerions pas», a réagi mardi le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney.

Selon une source diplomatique européenne, «il est clair que tout le monde a en tête que cette possibilité existe». Elle a toutefois averti que c’était «une option très hypothétique et non le scénario privilégié par qui que ce soit».

Une prolongation serait «strictement limitée à quelques semaines ou à quelques mois» — peut-être seulement jusqu’à fin juin ou début juillet, a ajouté cette source.

«Cela n’a pas été demandé par les autorités britanniques», a précisé de son côté la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau, également interrogée sur l’hypothèse d’un report de la date de départ du Royaume-Uni.

«Je ne travaille pas sur des hypothèses. La situation actuellement est déjà assez complexe», a-t-elle affirmé à Bruxelles.

La date du Brexit se rapprochant à grands pas, le gouvernement britannique accélère par ailleurs les préparatifs en prévision d’une éventuelle sortie sans accord. Il a lancé une campagne d’information du public via des annonces radiodiffusées.

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