Pékin et Washington ont annoncé vendredi un accord commercial préliminaire qui reprend les principaux points du traité annoncé par le président Donald Trump le 11 octobre dernier.
Le traité d’octobre n’avait finalement pas été signé en raison d’un désaccord sur les tarifs douaniers.
Comme le 11 octobre, il s’agit d’un accord de principe puisque le texte n’est pas encore formellement signé.
Washington et Pékin sont convenus de réaliser au plus vite l’examen juridique et la traduction de l’accord, avant de procéder à sa signature finale, a indiqué vendredi, depuis Pékin, un vice-ministre du Commerce, Wang Shouwen, sans toutefois avancer de date.
Principaux éléments de l’accord
Les deux parties ont indiqué que l’accord incluait la propriété intellectuelle, les transferts forcés de technologies, les produits alimentaires et agricoles, les services financiers, le taux de change, le renforcement des échanges commerciaux ou encore la résolution des différends.
Ce sont les mêmes domaines évoqués en octobre.
«L’accord établit un solide système de règlement des différends qui garantit une mise en oeuvre et une application rapides et efficaces», a en outre souligné vendredi le représentant américain au commerce (USTR).
Depuis le début des discussions, les États-Unis ont souligné qu’un tel mécanisme était totalement indispensable pour pouvoir s’assurer que la Chine respecte bien un éventuel accord.
Lors de l’annonce du 11 octobre, Donald Trump avait annoncé que la Chine s’engageait à acheter des biens agricoles pour 40 à 50 milliards de dollars par an.
«Je pense qu’ils vont atteindre 50 milliards de dollars», a indiqué vendredi l’hôte de la Maison Blanche. Un tel montant n’a pas été confirmé par les autorités chinoises.
Ce serait environ deux fois plus élevé que le pic des achats de la Chine, en 2012.
En 2017 avant le lancement de la guerre commerciale, la Chine importait encore pour 19,5 milliards de dollars de produits agricoles américains, un nombre tombé à un peu plus de neuf milliards en 2018.
Depuis le début, la Chine exigeait que les États-Unis suppriment tout ou partie des droits de douane additionnels sur les importations en provenance de Chine.
Selon Pékin, l’administration Trump a accepté de réduire progressivement ces tarifs douaniers qui portent préjudice à l’économie chinoise.
L’USTR a précisé de son côté que pour l’heure, les droits de douane additionnels de 25% portant sur l’équivalent de 250 milliards de dollars de marchandises chinoises restaient en place.
En revanche, les droits de douane de 15% sur 120 autres milliards de bien chinois, en vigueur depuis le 1er septembre, sont réduits de moitié (7,5%).
En outre, Donald Trump a annoncé que la salve de tarifs douaniers programmée pour dimanche (15% sur quelque 160 milliards) était annulée.