Monde

Trois décrocheurs entrepreneurs se confient

Elisabeth Braw - Metro World News

Dropouts_Daniel Gross Daniel Gross, 21 ans, Israël
«Testez vos idées auprès des gens»
Daniel Gross aurait dû faire son service militaire, puis aller à l’université. Au lieu de cela, il a cerné une problématique et l’a résolue en fondant sa compagnie à Silicon Valley. «Je me rendais en voiture à une fête en Israël et je ne savais pas comment m’y rendre», se souvient l’entrepreneur. Il a alors fondé Cue, une application qui fonctionne comme un assistant personnel virtuel qui se renseigne par l’entremise du courriel de l’utilisateur, de son compte Facebook et de tout autre programme pertinent. «C’est souvent compliqué de bien gérer sa vie quotidienne.
Pour nous, c’est une bonne nouvelle!» dit-il. Selon lui, on vit à une époque qui est parfaite pour fonder une compagnie spécialisée dans les technologies. «Même si votre idée semble démesurée, trop grande, il est possible de la transposer à plus petite échelle et de tester sa faisabilité auprès des gens.»

Mikael Bernstein, 26 ans, Suède
«Lancez votre produit rapidement»
Après avoir terminé son service militaire en Suède, Mikael Bernstein a vécu quelque temps en Russie, puis a commencé des études à l’Université de Stanford avant de les laisser tomber deux ans plus tard. «Ce n’est pas que je n’aimais pas l’université, mais j’étais plutôt intéressé par le produit que j’étais en train de concevoir», confie-t-il. En effet, Bernstein a lancé Verbling.com, un site web qui permet aux internautes de pratiquer une langue avec des gens dont c’est la langue maternelle. «Les meilleures inventions ont été créées pour résoudre un problème. Pour ma part, je voulais continuer à parler le russe après avoir quitté la Russie, explique le jeune homme. Nous réglons donc des problèmes dans le domaine de l’apprentissage des langues.» Pour Bernstein, tout comme pour d’autres entrepreneurs de la Silicon Valley en Californie, on a créé le Y Combinator, une firme de capital de risque qui agit comme une sorte de boot camp pour ceux qui démarrent leur compagnie. «Une des choses les plus importantes que j’ai apprises au YC, c’est de lancer son produit rapidement et de discuter avec les utilisateurs», conclut-il.

Santiago Siri, 30 ans, Argentine
«Je séchais mes cours pour créer des jeux»
À neuf ans, Santiago Siri programmait des ordinateurs. À l’école, il était considéré comme un élève moyen, même qu’il cognait des clous en classe. Aujourd’hui, à 30 ans, il dirige avec succès une compagnie de logiciels à Buenos Aires, sa ville natale. Il fait aussi partie de la communauté Global Sharpers pour les jeunes à succès du Forum économique mondial. «J’étais censé étudier en informatique à l’Institut de technologie de Buenos Aires, mais je trouvais le programme trop académique; alors j’ai abandonné après cinq mois et j’ai parti ma propre compagnie de jeux vidéo», explique-t-il. Siri ne sent pas qu’il est passé à côté de quelque chose en n’obtenant pas de diplôme. «Grâce à l’internet, j’ai rencontré des personnes avec les mêmes intérêts que moi qui m’ont inspiré et encouragé à poursuivre mes idées. En trois ans, j’ai réussi à rassembler une équipe, à créer un produit, à le mettre en marché et à le vendre en Argentine et sur des marchés étrangers.»

Série

  1. Lundi : Non aux études universitaires et le graphique En route vers l’université?
  2. Mardi : Entrevue avec David Rusenko, fondateur de Weebly
  3. Mercredi : Rencontre avec trois décrocheurs entrepreneurs
  4. Jeudi : À bas les salles de classe bondées

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