La nouvelle fusée de la NASA, le SLS – ou «Space Launch System» (Système de lancement spatial) –, a franchi l’ultime étape avant la fabrication, a annoncé jeudi l’agence gouvernementale américaine d’exploration spatiale.
C’est la première fois en 40 ans qu’un nouvel engin spatial conçu pour transporter des humains franchit l’étape du «Critical systems review» (CRC, ou évaluation des systèmes critique). Depuis l’abandon du programme de navette spatiale, en 2011, la NASA n’a plus aucun moyen d’envoyer des astronautes dans l’espace et dépend de l’agence spatiale fédérale russe.
Le nouveau système, la «plus puissante fusée de l’histoire», selon la NASA, pourra entre autres propulser le véhicule spatial Orion, qui peut transporter un équipage de quatre.
La première version du SLS, ou «Block 1», pourra transporter une charge utile de 70 tonnes, et la deuxième version, le «Block 1B», une charge utile de 105 tonnes. La dernière configuration, «Block 2», pourra quant à elle transporter une charge utile de 130 tonnes et sera «l’élément clé d’une éventuelle mission vers Mars», selon la NASA.
Le «Block 1» mesurera 98m et pèsera plus de 260 000 kg lorsque ses réservoirs de carburant seront remplis. À titre d’exemple, cette fusée aura une puissance de propulsion de 15% supérieure à la fusée Saturn V, qui a emmené les premiers humains sur la Lune.
«Nous avons terminé le design du SLS, nous avons complété avec succès la première ronde de tests des moteurs et des propulseurs secondaires, et toutes les composantes majeures du premier envol de la fusée sont maintenant en production, a affirmé par voie de communiqué Bill Hill, directeur adjoint de la division du développement de systèmes d’exploration de la NASA. Il y a eu plusieurs embûches, et il y en aura d’autres à venir, mais cette évaluation nous confirme que nous sommes sur la bonne voie pour le premier envol du SLS, et que nous pourrons l’utiliser pour étendre la présence permanente de l’humain dans l’espace lointain.»
Selon la NASA, les étapes à venir avant le premier envol sont la certification (qui devrait avoir lieu en 2017, lorsque la construction de la fusée aura été terminée), et l’évaluation finale de l’aptitude de vol, qui devrait avoir lieu en 2018.