Mobilité

Hyundai Santa Fe 2013 : sadique envers la concurrence!

Sadique, le nouveau Hyundai Santa Fe Sport 2013? Et comment! Il laisse bien peu de marge de manœuvre à la concurrence, avec des équipements comme la banquette et le volant chauffants, ainsi qu’un cargo susceptible d’accueillir… de quoi nourrir une armée en S’Mores!

Vaste cargo, vous dites? Il peut contenir 210 sacs de guimauves, 100 boîtes de biscuits Graham et 36 enveloppes de pépites de chocolat – bref, de quoi concocter une flopée de S’Mores. Voilà comment Hyundai a voulu illustrer (très originalement, avouez-le) l’espace disponible derrière la deuxième banquette – l’un des plus généreux dans un utilitaire compact.

En vidéo: la chronique de Nadine Filion diffusée à Ça commence bien, à V
[wpvideo x3XTW7uN w=600]

Nous disons bien «compact». Le constructeur coréen a beau vouloir lancer sa troisième génération de Santa Fe contre des intermédiaires (notamment le Ford Edge), il reste que les dimensions tant extérieures qu’intérieures ne mentent pas. Ce qui revient à dire que, dans la famille Hyundai, on offre deux utilitaires compacts, le «petit» Tucson (qui est 30 cm plus court) et le «moins petit» Santa Fe Sport.

Sport? Oui, car juste pour compliquer les choses, une variante allongée du Santa Fe doit arriver en début d’année 2013 avec… une troisième rangée, pour accueillir deux passagers de plus. Voilà qui sonne le glas, vous l’aurez compris, de l’actuelle Hyundai Veracruz.

Ce qu’on aime
Mais venons-en à l’essentiel : le prix. Ne cherchez plus le deal. Avec un prix de départ de 26 500 $, ce nouveau Santa Fe est non seulement plus cher que la moyenne, mais il est aussi 2 500 $ plus coûteux que le prix suggéré de l’ancienne génération.

Toutefois, cette hausse est justifiée par un ajout d’équipement qui fait du Santa Fe Sport un concurrent très sérieux dans son offre. De série, pensez sièges avant chauffants, communication Bluetooth, commandes audio au volant, régulateur de vitesse, phares antibrouillard, rétros chauffants et dégivreur d’essuie-glace. Notre préférée? La variante Premium (28 300 $), qui vient avec encore plus de gâteries, dont la banquette et le volant chauffants.

La silhouette, elle, s’est modernisée, mais si elle est agréable au coup d’œil, elle n’a cependant rien de nouveau. Cette calandre noire, ces phares en pointu, ce toit plongeant et ces vitres latérales en goutte d’eau rappellent étrangement le Ford Escape… qui, lui, rappelle le Hyundai Tucson.

On aime cependant l’habitacle pour la qualité de sa finition (les plastiques durs sont habilement dissimulés) et parce que chaque détail vise à rendre le quotidien agréable. Au-delà du vaste cargo, il y a cette banquette qui coulisse et dont les dossiers s’inclinent, en plus de se rabattre 40/20/40, ce qui est beaucoup plus pratique que la configuration 60-40.

Sur la planche de bord, c’est du connu, donc rien pour perdre son… coréen. Et c’est du bon connu, puisqu’on y retrouve les éléments simples et ergonomiques des sœurettes Elantra, Sonata et Accent.

Sous le capot, le quatre cylindres de base (2,4 L) à injection directe, qui équipe déjà la Sonata, est doux et suffit à la tâche – tout au plus ses 190 chevaux se montrent-ils un peu secs en haute révolution. Sa puissance est linéaire, transigée par une boîte automatique six rapports qui se fait transparente et dont le court levier est agréable à manier.

Fiou, on a évité la catastrophe CVT. Et contrairement aux nouveaux Ford et GM, le mode manuel du Santa Fe n’a pas essayé de se réinventer dans des manœuvres impraticables. On conserve donc le contrôle au levier, merci. Et la consommation demeure raisonnable, entre autres parce que Hyundai a réussi à retrancher, dans ce passage générationnel, un impressionnant 120 kg.

Besoin de plus de vigueur, notamment pour remorquer une charge (jusqu’à 1 588 kg)? Ne cherchez pas de V6 – celui-ci est réservé au Santa Fe à sept passagers (pour lui, on parle déjà de 290 chevaux). C’est plutôt un quatre cylindres (2,0 L) turbo, un autre transfuge de la Sonata, qui vient faire office de «gros moteur», avec ses 264 chevaux. Bien domestiquée avec ses impulsions tranquilles, cette motorisation livre un bel envol-surprise quand le pied droit s’énerve, sans effet de couple. Re-merci.

Un dernier point qu’on apprécie : la traction intégrale accepte de se verrouiller de manière préventive sur pression d’une simple commande sur le tableau de bord. C’est toujours mieux d’être prêt comme un scout que d’attendre que ça patine pour réagir.

Ce qu’on aime moins
Les Hyundai présentent un excellent rapport qualité-prix, mais leur conduite neutre n’offre pas l’excitation qu’on éprouve au volant d’autres véhicules – notamment du nouveau Ford Escape, par exemple.

Nous devons encore signaler deux autres points négatifs. D’une part, l’insonorisation laisse passer d’agaçants bruits de vent sur l’autoroute, de même que des résonances d’amortisseurs sur les routes plus cahoteuses. D’autre part, la vision latérale, côté conducteur, est pratiquement nulle, à cause de la présence d’un pilier dans le champ de vision et de vitres en forme de goutte d’eau.

Le coup de coeur
Nous avons flashé sur la direction ajustable. Tous les véhicules devraient proposer pareil système, qui offre le meilleur des deux mondes : les conducteurs qui apprécient la surassistance n’ont qu’à sélectionner le mode «confo», ceux qui privilégient la précision et la résistance choisissent le mode «sport». On est loin du gadget : la différence (de 20 %) entre les deux extrêmes est notable. Vous vous en doutez, nous avons engagé le mode «sport» et n’y avons plus touché…

***
POUR

CONTRE

***
Fiche technique

Articles récents du même sujet

Exit mobile version