Pierre-Alexandre Fournier, cofondateur et PDG de Carré Technologies, discute de la technologie portable et de son impact présent et futur sur le domaine de santé.
Qu’est-ce que Carré Technologies?
C’est d’abord et avant tout une compagnie québécoise qui conçoit et fabrique des vêtements techniques ici. Quatre-vingt-dix pour cent des produits sont exportés. Nous avons des bureaux à Paris, à Melbourne, à San Francisco: nous sommes les leaders internationaux en vêtements intelligents.
En quoi consistent vos produits?
Nos vêtements grand marché se nomment Hexoskin: ce sont des couches de base dotées de capteurs biométriques. Ceux-ci, très peu visibles, sont connectés à un petit appareil électrique qui recueille les données physiologiques avec précision et qualité. Ce dispositif se connecte via Bluetooth à notre application installée sur le téléphone intelligent du consommateur. Celui-ci peut ainsi optimiser son entraînement ou en apprendre davantage sur lui-même en recueillant des informations telles que le nombre de pas effectués, le niveau d’activité général, la mesure cardiaque, la qualité du sommeil. Les divers morceaux se déclinent en camisoles pour homme et pour femmes, en chandails à manche longue, toujours pour les deux sexes, ainsi qu’en vêtements isolants pour l’hiver. Et tout récemment, nous avons confectionné des vêtements pour enfants, actuellement offerts en précommande.
Quels sont vos clients cibles?
On vend surtout aux gens actifs, qui s’adonnent à la course à pied, au vélo ou encore à d’autres sports. Mais on a aussi une clientèle de madame et monsieur Tout-le-Monde qui s’intéressent à leur santé et sur leur corps, qui souhaitent se remettre en forme.
Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers les wearable technologies?
J’ai reçu un appel, je me sentais investi d’une mission, soit de faire quelque chose pour la santé. Je désirais offrir aux gens des outils pour qu’ils puissent en apprendre plus sur leur santé et en prendre le contrôle. Je souhaitais offrir un outil simple permettant de faire un suivi et de la prévention au quotidien. Et d’emblée, le vêtement est venu naturellement comme support à la technologie.
Quand est-ce que tout le monde possèdera son vêtement intelligent?
Quand il sera plus répandu, plus accessible: il sera alors normal de porter des vêtements avec une fonction autre que le rôle premier de se vêtir. Aujourd’hui, on en vend pour le sport, la prévention et la recherche. La technologie de diagnostic biomédical prête à porter pourrait faire partie du système de santé afin de garder les gens à la maison le plus longtemps possible, pour faire en sorte que l’hôpital soit vraiment le dernier recours. Ces vêtements apportent une information toute nouvelle sur la santé des gens: un futur paquet de services seront basés à même ces données.
Quelle est la prochaine étape concernant cette technologie?
On souhaite innover quant au design du vêtement, par exemple en utilisant un textile qui sèche encore plus vite, qui est encore plus doux. Nos versions les plus avancées, nommées Astroskin, sont actuellement utilisées par l’Agence spatiale canadienne et la NASA pour l’entraînement des astronautes: se sont les modèles sur lesquels nous investissons.
- Conçue de textile intelligent dans lequel sont insérés des capteurs.
- Se lave à la machine, léger, et protège des UV.
- Se détaille à 399$ et comprend le câble de rechargement et l’appareil Hexoskin