Obstacles, combats, exploits, victoires… Dans le cadre de la Journée du sport féminin, TC Media a rencontré une dizaine de femmes inspirantes qui font rayonner le sport aux quatre coins du Québec.
TC Media Nouvelles s’est entretenu avec la cofondatrice de la Ligue canadienne de hockey féminin et entraîneuse adjointe des Canadiennes de Montréal, Lisa-Marie Breton-Lebreux.
Dix ans après la fondation de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF), la ligue ayant le plus fort calibre au Canada, les femmes qui y jouent ne sont toujours pas payées.
Pour la cofondatrice de la LCHF, Lisa-Marie Breton-Lebreux originaire de Saint-Zacharie, la réalité est choquante. Si l’équipe était composée d’hommes, est-ce que ce serait plus facile d’aller chercher des commanditaires ? «Oui, on sait qu’il y a des ligues de garages où les joueurs sont payés 200 $ par match. Même des équipes midget AAA où les jeunes reçoivent 50 $ semaine. Il y a des hommes d’affaires qui ont acheté ces équipes et qui les commanditent», explique Lisa-Marie.
Dans le cas de la LCHF, dix ans ont été nécessaires pour structurer la ligue et trouver assez de gros commanditaires pour payer les besoins d’opération et de logistique. Depuis deux ans, le travail continue pour atteindre l’objectif ultime : payer les joueuses. «Ça prend de gros partenaires pour aller en chercher d’autres. Il y a deux ans, on est allé chercher le Canadien de Montréal comme partenaire. Ils nous offrent des services et ils ont toute une machine de marketing, alors c’est bon pour l’audience et aller chercher plus de spectateurs», explique Mme Breton-Lebreux.
Ce partenariat sert aussi à amener des modèles aux jeunes femmes et jeunes hommes à travers la province. Les Canadiennes font aussi des apparitions dans les événements organisés par le CH. Cette commandite vaut près de 300 000 $, mais les nombreux avantages et services offerts ne permettent toujours pas à la LCHF de payer ses joueuses.
Rappelons que cette ligue a été fondée après la dissolution de la Ligue nationale de hockey féminin en 2007. À ce moment, plusieurs femmes de l’équipe nationale n’avaient plus d’endroit où jouer.