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(Le) Canadien et la baleine

PHILADELPHIA, PA - FEBRUARY 02: Mark Streit #32 of the Philadelphia Flyers in action against the Montreal Canadiens during the second period at Wells Fargo Center on February 2, 2016 in Philadelphia, Pennsylvania. (Photo by Patrick Smith/Getty Images)

Vous avez peut-être sursauté comme moi en lisant cette semaine que les récents échouages de baleines étaient annonciateurs d’une catastrophe. Or, cela est bien connu : l’interprétation d’un phénomène dépend de l’idéologie de la personne qui interprète.

La preuve? Depuis plusieurs années, des joueurs en fin de carrière viennent s’échouer sur les rives de la glace du Centre Bell en étant benchés plus souvent qu’à leur tour parce qu’ils ne sont plus capables de suivre la vitesse de la nouvelle-nouvelle ligne nationale. Résultat: les fans continuent de prendre ardemment pour Canadien. Cette année, les fans auront d’ailleurs la chance d’observer un beau spécimen de cette espèce de joueur, soit Mark Streit. Puis, disons-le franchement, c’est tout à l’honneur de Canadien d’offrir à des joueurs finis un dernier tour de piste dans ce qui fut jadis le chandail de la meilleure équipe du circuit.

L’inquiétude démesurée et alarmiste des experts à l’égard de l’échouage de baleines n’a au fond rien de bien surprenant, lorsqu’on connaît la puissance du lobby environnemental. Plus tôt cette semaine, dans le webzine La Presse, on a même pu lire une entrevue avec la directrice de la Marine Animal Response Society, Tonya Wimmer, qui allait jusqu’à affirmer que «nous ne connaissons pas les conséquences d’autant d’échouages sur la population, mais elle ne peut certainement pas survivre si ça se reproduit encore et encore».
Sérieux, on a échappé un petit LOL en lisant ça, puisqu’à Montréal, les échouages récents des Gomez, Cole, Semin, Ryder, Gonchar et Schneider n’ont jamais mis en péril la population québécoise. Au contraire : ces vieilles baleines donnent beaucoup d’espoir aux fans dès qu’elles remontent à la surface de leur talent, le temps d’un slap shot comme dans le temps du bon vieux temps.

En revanche, là où je suis prêt à comprendre l’inquiétude du lobby vert, c’est lorsqu’un expert comme Jerry Conway, de l’Institut canadien des baleines de Campobello au Nouveau-Brunswick, affirme lui aussi dans le webzine La Presse «que la population de baleines noires court à la catastrophe vu le nombre de baleines tuées, alors que seulement trois nouveau-nés ont été recensés cette année».

Jerry touche un point, car la relève de bons joueurs de Canadien inquiète aussi les experts sportifs, ainsi que Martin McGuire, du 98,5 FM. Le fait qu’il n’y ait aucun bon joueur à l’horizon dans le club-école de Laval donne même à penser que les Nordiques, qui ne sont toujours pas de retour dans la LNH, pourraient gagner une coupe Stanley avant que Canadien gagne sa 25e.

En même temps, les Whalers de Hartford sont morts depuis belle lurette, faute de bons Whales, sans doute. Et qui s’en plaint aujourd’hui?

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