Dans un livre qui vient de paraître, mais que nous n’avons pas lu parce qu’un livre, c’est long à lire, Daniel Brière raconte sa relation tumultueuse avec l’ancien entraîneur de Canadien Michel Therrien.
Le coach aurait dit au petit Daniel à cette époque: «Y’a personne dans la chambre qui te respecte! Y’a personne qui veut jouer avec toi!» Il s’agit là d’une stratégie discutable lorsque l’objectif ultime est de mettre un joueur en confiance, si vous voulez notre avis.
David Desharnais semble abonder dans le même sens à propos de Therrien, qui avait tendance à le convoquer juste avant un match: «Puis là, il te rentrait dedans! Tu te faisais remettre tes erreurs dans la gorge et tu te faisais ramasser juste avant le match.» Or, nous l’avons bien vu avec Desharnais, un joueur déprimé, ça tombe souvent sur les fesses.
Bref, Michel Therrien était une sorte de Gilbert Sicotte en patins qui espérait faire sortir le meilleur de ses joueurs en les cassant. Ce n’est pas parce que ç’a fonctionné avec Yvan Ponton dans Lance et compte qu’engueuler ses joueurs mène à la Stanley. Michel Therrien avait oublié que c’est plutôt le petit Jimmy et son fauteuil roulant qui avaient motivé l’équipe.
Le kickage de poubelles et le cassage de bâtons ne sont pas des techniques modernes pour insuffler un désir de vaincre à ses joueurs. Pitcher son iPhone 8 sur un mur serait un geste beaucoup plus au goût du jour.
Mais en réalité, en 2017, rien ne sert de se fâcher. Il faut flatter les joueurs dans le sens du poil (avec leur consentement) pour qu’ils se sentent aimés et qu’ils déjouent quatre joueurs avant de déculotter (avec son consentement) le gardien adverse. On espère que Claude Julien en prend bonne note.
«C’est un gars qui est en train de s’acclimatiser très bien au hockey nord-américain.» – Claude Julien