TORONTO — Le Canadien Denis Shapovalov a amorcé la saison de tennis avec des attentes à la hausse. Il l’a conclue confiant, à l’aise et prêt pour la prochaine étape.
«Mon objectif était simplement de rester dans le top 50, a dit l’Ontarien. Terminer l’année 27e, c’est énorme. C’est très inspirant et motivant de continuer à aller de l’avant. L’année prochaine, j’espère pouvoir continuer à progresser et ainsi améliorer mon classement.»
Le gaucher de 19 ans a de quoi être optimiste.
Bien que toujours en quête d’un premier titre de l’ATP, Shapovalov a évité la guigne de la deuxième année, s’imposant comme l’un des meilleurs jeunes talents du circuit.
Il a atteint les demi-finales à Madrid en série Masters, devenant le plus jeune tennisman à se rendre aussi loin à ce tournoi. Au total, il a disputé trois fois une demi-finale en 2018.
Classé 23e (un sommet) au printemps dernier, il a joué un rôle clé dans la victoire du Canada face aux Pays-Bas à la Coupe Davis, l’été dernier.
«Physiquement, je suis devenu plus fort et mentalement, je me suis amélioré, a dit Shapovalov. Mon jeu en général s’est amélioré. L’année dernière, je sentais que pour arracher certaines victoires, je devais jouer mon meilleur tennis. Maintenant, j’ai l’impression que si j’offre simplement mon jeu solide, je peux battre ces gars-là aussi.
«Ça renforce énormément la confiance en soi. Mais en même temps, je veux absolument continuer de m’améliorer et continuer d’avancer.»
Armé d’un puissant service à l’effet brossé et d’un rare brio pour rejoindre les balles, Shapovalov a les atouts pour bien paraître contre quiconque. Sa soif de victoire, ses qualités athlétiques et sa force physique font de lui un adversaire très coriace.
«Il est l’un des joueurs les plus forts, les plus en forme et les plus rapides du circuit, a dit son compatriote Vasek Pospisil, 70e à l’ATP. Son niveau de jeu est assez impressionnant pour son âge.»
La percée de Shapovalov est survenue en 2017 avec de longs parcours à la Coupe Rogers – dont un gain éclatant face à Rafael Nadal – et à Flushing Meadows.
Shapovalov, qui a récemment commencé à travailler avec l’entraîneur Rob Steckley, souhaite peaufiner trois domaines principaux de son jeu: son service, ses retours et son jeu au filet.
«Ce qui est bien, c’est que j’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup à faire, a confié l’athlète de Richmond Hill. Je suis emballé de passer la saison morte à travailler avec Rob. Il a l’air de vraiment savoir sur quoi travailler. C’est très motivant.»
En Coupe Davis, le Canada sera opposé aux Slovaques au début de février. Selon la nouvelle formule, une victoire permettrait au Canada de se qualifier pour la finale de l’événement en novembre.
On s’attend à ce que Shapovalov soit un élément clé d’un groupe qui pourrait aussi inclure Pospisil, Milos Raonic et l’étoile montante Félix Auger-Aliassime.
«Je pense que dans les deux prochaines années, si tout le monde est en bonne santé, nous avons vraiment une chance de très bien faire, a dit Shapovalov. Je crois même qu’avec une équipe composée de Milos, Vasek, moi et Félix, nous pourrions certainement avoir une chance de remporter un titre.»