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Laurie Blouin a encore la tête dans les nuages

Laurie Blouin, of Canada, jumps during qualification for the women's big air snowboard competition at the 2018 Winter Olympics in Pyeongchang, South Korea, Monday, Feb. 19, 2018. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth)

Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Laurie Blouin a la tête dans les nuages depuis sa conquête de la médaille d’or en Big Air à sa première participation en carrière aux X Games d’Aspen, au Colorado, la semaine dernière. Dans tous les sens du terme.

Blouin, de Stoneham-et-Tewkesbury, a confié en entretien téléphonique mercredi avec La Presse canadienne qu’elle n’avait pas encore totalement décanté sa victoire dans la compétition la plus prestigieuse — du moins pour les planchistes des quatre coins du monde.

«Je ne le réalise pas trop encore. Parfois, je repense à ce qui s’est produit et je me dis: ‘O.K., j’ai gagné une médaille d’or aux X Games. C’est assez incroyable!’ (…) Je pensais qu’après les Jeux olympiques en 2018, j’allais avoir une saison un peu plus ‘mollo’, mais finalement non, c’est très semblable», a-t-elle confié en riant.

De plus, en rentrant d’Aspen, son conjoint et elle avaient la tête ailleurs à tel point qu’ils ont… raté leur vol de retour vers Québec. En conséquence, ils se sont retrouvés empêtrés dans une multitude de péripéties avant d’aboutir à leur domicile.

«Nous avons conduit pendant une heure dans la mauvaise direction, a-t-elle raconté en s’esclaffant. Puis, en revenant sur nos pas, nous nous sommes retrouvés dans un bouchon de circulation causé par un accident. C’était certain que nous allions rater notre vol. Ensuite, nous aurions pu prendre un vol vers Toronto, mais je ne voulais pas y rester coincée avec la température. Donc nous avons atterri à Montréal hier après-midi, avons loué une voiture et sommes arrivés à la maison hier soir.»

Lors de la compétition à Aspen, l’athlète âgée de 22 ans a obtenu un score cumulatif de 77,00 points, après avoir exécuté un ‘Cab Double Underflip 900’ et un ‘Frontside 900’. Elle a devancé la Néo-Zélandaise Zoi Sadowski-Synnott et l’Américaine Jamie Anderson, dans l’ordre.

Blouin a enchaîné le lendemain en terminant septième, sur huit compétitrices, lors de l’épreuve de slopestyle — pourtant sa spécialité. Interrogée à savoir si elle avait mis l’emphase sur le Big Air à l’entraînement afin de s’améliorer dans cette discipline, la principale intéressée jure que ça n’a pas été le cas.

«Je ne sais pas pourquoi ça débloque en Big Air. Moi aussi je m’attendais à avoir un meilleur résultat en slopestyle, mais ça ne s’est pas produit. Cette journée-là, les choses allaient vraiment bien (en Big Air), c’était fou. Ceci étant dit, je pense que d’avoir développé la constance de mon ‘Frontside 900’ a beaucoup aidé — c’est un truc difficile à accomplir régulièrement.»

La jeune femme n’aura pas le temps de se reposer puisqu’elle devra repartir dès dimanche vers l’Utah, où se dérouleront les Championnats du monde de surf des neiges de Deer Valley du 1er au 10 février.

Blouin tentera d’y défendre son titre acquis en slopestyle aux Championnats du monde de surf des neiges en 2017 à Sierra Nevada, en Espagne. Un objectif audacieux qui ne semble pas la préoccuper outre mesure.

«Ce n’est pas une source de stress, a-t-elle assuré. J’y pense, mais je vais y aller en abordant cette compétition comme toutes les autres, c’est-à-dire en ayant du plaisir. Ensuite, il arrivera ce qui arrivera», a-t-elle dit, avec une touche d’insouciance.

Blouin a d’ailleurs confié qu’elle prévoit utiliser un plan de match similaire à celui qu’elle a appliqué en Big Air aux X Games afin de conquérir une autre médaille aux Mondiaux.

«C’est sûr et certain que je vais refaire ma première manoeuvre (le ‘Cab Double Underflip 900’), mais la deuxième risque d’être différente, a-t-elle confié. Tout va dépendre du saut, des conditions météorologiques ainsi que du résultat de ma première manoeuvre. Mais, je tiens à le dire, je ne suis pas une ‘Weather Freak’.»

La planchiste rêve évidemment d’une médaille d’or en Big Air, mais aussi d’une autre en slopestyle.

«Oui, je crois que c’est possible. Je crois que j’ai les manoeuvres et les capacités pour, au minimum, grimper sur le podium dans les deux disciplines», a mentionné la Québécoise, qui s’était aussi illustrée l’hiver dernier en décrochant la médaille d’argent en slopestyle aux Jeux olympiques de Pyeongchang.

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