Comme c’est le cas des vies de bien du monde, la vie de Canadien connaît des hauts et des bas. La seule différence avec les vies de bien du monde, c’est que Canadien entraîne bien des gens dans son sillage dépressif.
Il y a à peine deux semaines, ça sentait la coupe. Les analystes professionnels formés dans les plus grandes écoles d’expertise sportive faisaient la file pour prédire que l’équipe qu’ils couvrent et couvent allait être des séries «minatoires».
Jonathan Drouin était un Sydney Crosby qui s’ignore et Jesperi «Kiki» Kotkaniemi, une sorte de Tyler Seguin en devenir. Or, comme la chèvre de M. Séguin justement, Kiki s’est fait manger par ses adversaires.
Pendant cet âge d’or de deux semaines, les grands penseurs de l’équipe sont parvenus à nous faire croire que tout ce qu’il manquait, c’était un quatrième trio d’envergure. Tout le reste était parfait.
On a tellement vanté les mérites de ce nouveau quatrième trio que le reste de l’équipe a pensé que celui-ci allait se charger de tout faire, avec le résultat qu’on connaît. Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas envoyer dans la mêlée le gardien substitut qui s’avère avoir les moins bonnes statistiques de tous les gardiens substituts de la «ligne»?
Un échec sur toute la ligne. La direction de Canadien aurait dû savoir qu’il est très rare qu’une équipe obtienne du succès en misant sur ses moins bons éléments. Regardez ce qui arrive avec Justin Trudeau.
En même temps, il est vrai que la solution pour améliorer Canadien résidait en Dale Weise. Il a fallu son renvoi à Laval pour que l’équipe gagne enfin un match.
«C’est pas des gros entraînements. Plus la saison avance, j’te dirais, plus y en a de moins en moins.» – Michel Therrien