Réécrire les pages d’histoire n’est pas acquis par tous, surtout pas pour les athlètes professionnels qui doivent souvent trimer dur pour se faire un nom.
Par contre, il y a de ceux-là qui parviennent à faire écarquiller les yeux. C’est le cas du tennisman canadien Félix Auger-Aliassime qui ne fait que surprendre sur le circuit de l’ATP dernièrement.
De passage à Tout le monde en parle, dimanche soir, la 33e raquette mondiale comprend que la route pour atteindre le sommet sera de plus en plus ardue.
«Je ne cours pas après [le succès], a répondu le jeune athlète de 18 ans. Ça arrive, mais c’est difficile à gérer. Ça finit par te rentrer dans la tête, que tu le veuilles ou non.»
Mais il ne s’en cache, ses yeux sont rivés sur le top 10 mondial.
«C’est mon objectif pour l’an prochain. Ce sera un défi, je dois continuer à travailler fort et améliorer mon jeu.»
«Ce sont les rangs les plus difficiles à gagner, a reconnu celui qui a fait un bond de 24 places après sa performance au Masters de Miami. Juste [le fait de] passer de 33e à 25e, c’est énorme. C’est de plus en plus exigeant et ça continue à augmenter [de calibre.]»
Parmi ses exploits, il est entre autres devenu le premier Québécois à se rendre en demi-finale au tournoi de Miami, il y a deux semaines. Il s’y est incliné contre l’américain John Isner (77-63; 77-64) après un parcours fort impressionnant de sept victoires consécutives.
Une défaite qui lui est restée amère, mais qui lui a servi de leçon.
«C’est l’un des matchs les plus importants que j’ai atteint. Ç’a été difficile [d’accepter la défaite], mais je suis jeune et je veux m’améliorer.»
Ses récents succès incluent aussi sa première présence en finale sur le circuit de l’ATP en février 2019 en plus de sa première victoire contre le joueur du top 10 mondial Stéfanos Tsitsipàs (alors 9e) au Masters d’Indian Wells le mois suivant.
Qui plus est, le Montréalais devient en 2015 le premier joueur né au 21e siècle à faire partie du classement mondial.
Mais son parcours d’exploits a réellement débuté alors qu’il n’avait que 11 ans, âge auquel il remporte le tournoi Super 12 d’Auray, compétition normalement réservée aux joueurs de 12 ans. C’est sans compter le circuit junior qui lui a aussi été favorable, notamment son passage en finale à Roland-Garros en 2016.
«Pour moi, rien n’a changé depuis [tout ce temps]», a-t-il dit humblement.
Il s’est d’ailleurs attiré les éloges d’un certain Roger Federer, qui n’a pas hésité à le comparer à Rafael Nadal.
«C’est spécial! Ma génération a grandi en le regardant jouer. C’est un peu irréel. Pour nous, c’est un peu le dieu de notre milieu. J’ai encore un bout de chemin à faire [pour le rejoindre].»
Auger-Aliasimme foulera dans une dizaine de jours la terre battue de Monte-Carlo dans le cadre du tournoi printanier de la série Masters 1000.
Le tournoi aura lieu du 13 au 21 avril.