La semaine dernière, Vladimir Poutine a joué au hockey. C’est une tradition en Russie. Chaque année, Poutine enfile les patins dans le cadre d’un match amical en compagnie d’anciens joueurs vedettes de son pays.
Cette année, Poutine a marqué 9 des 14 buts de son équipe. Dans ta face, Ryan Poehling! Il faut dire que les camarades de Poutine sont plutôt généreux en matière de passes sur la palette. Et les adversaires, à l’inverse, ont une petite tendance à perdre leurs moyens devant le président russe.
Par contre, petite malchance pour le président qui célébrait sa victoire : à son dernier tour de piste, le pauvre s’est enfargé dans les fleurs du tapis et s’est pété la fiole, comme on dit à Novossibirsk. Pourtant, le président, tout comme la foule, ont fait comme si de rien n’était. Son honneur était sauf.
Clairement, Poutine impose le respect sur une patinoire. Il n’y a plus de matamores dans les équipes de la «Ligne» nationale, mais l’exemple du président russe démontre que l’intimidation peut être le moteur de la victoire.
Même pas besoin de bien patiner. Devant le charisme menaçant d’un leader autoritaire, l’adversaire, gardien inclus, se tasse du chemin pour former une haie d’honneur vers le filet. Et les arbitres font comme s’ils n’avaient rien vu (remarquez que c’est aussi le cas en ce moment dans la LNH, mais c’est une autre histoire).
Malheureusement, Vladimir Poutine n’est pas disponible pour l’instant. Si la tendance se maintient, son contrat risque de ne jamais venir à échéance. Marc Bergevin ne pourra donc pas lui faire une offre mirobolante pour jouer sur le premier trio (ainsi que sur les trois autres). Mais il y a sans doute d’autres leaders autoritaires qui pourraient être une excellente solution pour rendre Canadien great again. C’est peut-être le moment d’envoyer des dépisteurs à des endroits moins traditionnels…
«Et n’oublions pas Séguin! Vous connaissez l’histoire-? La petite chèvre à Madame Séguin» –Michel Bergeron, avec la citation de la semaine