Il arrive parfois, lorsque nos poches de jeans sont devenues trop slaques d’avoir transporté trop longtemps une grosse poignée de petit change, que l’on doive changer de jeans.
Mais le tissu, c’est comme la vie, un moment donné, t’en as plus assez pour t’habiller. C’est pourquoi il est parfois avantageux de changer quatre trente sous pour une piasse. T’as le même montant de grosse argent dans tes poches, mais ça fait juste moins de bruit quand tu te joues dans les culottes pendant le sermon du prêtre. Au grand bonheur des fidèles qui n’en pouvaient juste plus de t’entendre.
C’est d’ailleurs le même constat qui ressort quand le partisan de Canadien se regarde le jeans : c’est le temps de changer son screening comme on dit à Huntingdon. Mais comme toute est souvent dans toute, la vie est bien faite. Pourquoi? Parce que commence dès demain la nouvelle saison de l’Impact de Montréal.
La même affaire plate
Évidemment, faut pas croire qu’une piasse ronde vaut plus que quatre trente sous. L’Impact de Montréal ne donnera pas au partisan un spectacle beaucoup plus agréable à regarder que ce que nous a habitués Canadien.
Des joueurs prometteurs, des plombiers, deux ou trois anciennes vedettes et un attaquant de premier plan aux yeux croches pimenteront le jeu sur le terrain. Peu de buts, un bon gardien, un défenseur un peu lent. Personne ne sera dépaysé.
Cependant, contrairement à Canadien, l’Impact est une équipe d’expansion avec exactement quatre mois et demi d’histoire. Ce qui fait voir l’avenir par en avant. Et on va se dire les vraies affaires : une belle piasse ronde neuve, ça vaut peut-être juste une piasse, mais c’est pas mal plus shiny qu’un vieil orignal sur le déclin.