C’est fou parfois comme la vie peut faire un pied de nez à l’adversité. Prenez la vie d’un amateur de hockey québécois par les temps qui patinent. La saison de hockey qui bat son plein ne nous offre que piètre performance par-dessus piètre performance de notre club adoré.
Qui plus est, nous ne ferons probablement pas les séries. Épuisé moralement, l’amateur avait l’habitude de jeter son dévolu sur le hockey d’extérieur afin de vivre lui-même le rêve et ainsi s’imaginer levant la coupe à moins 17 au Parc Lafontaine en compagnie de 23 coéquipiers de fortune. Mais avec l’hiver de fou que l’on a, la seule glace qui tienne le coup c’est celle qui enveloppe notre coeur face à la déconfiture de notre Flanelle.
Alors il fait quoi l’amateur de hockey québécois? Il se tourne vers la MLS et l’Impact, qui entre d’ailleurs dans la dernière ligne droite de son camp de préparation? Soyons sérieux. L’amateur de hockey est un amateur de sport avant tout.
Un miracle
Il y a des miracles plus à propos que d’autres. Changer l’eau en vin en est un particulièrement utile. Celui qui fait encore battre le coeur du frère André des années après sa mort, on repassera. Toutefois, celui qui nous amène le film Goon sur nos écrans alors que la fin du monde nous tombe dessus est rien de moins que prophétique.
Un long-métrage qui parle de gars qui se pètent la gueule en patin – un vrai film de hockey quoi! – est un cadeau du petit Jésus qu’il ne faudrait pas sous-estimer.
Parce qu’en cette année où Canadien n’a aucun homme fort pour faire justice aux nains de son organisation, année où il croupit au classement, le film Goon est un rafraîchissant rappel que le hockey n’est rien d’autre, et ne sera jamais rien d’autre, qu’un sport de contact, Pierre.