Nous ne nous mettrons pas la tête dans l’autruche ici. Nous sommes entre adultes, on va se dire les vraies affaires : Canadien va pas bien. On va même aller un peu plus loin : Canadien va pas bien du tout.
On peut dire sans se tromper que la saison 2011-2012 de Flanelle en est une d’errance et de choix douteux qui ont poussé le club à entamer une spirale descendante, spirale qui spire encore, si vous nous le permettez, et qui spirera jusqu’à la fin de la saison si vous voulez notre avis. Mais comme vous nous lisez, on imagine que vous le voulez.
Malheureusement, notre société, celle dans laquelle Canadien évolue depuis plus de 100 ans, a décidé qu’il n’était pas possible, pour cette équipe, bien que mal en point, de simplement tout laisser tomber.
Au contraire, on la soutient, on continue à espérer d’elle qu’elle se rétablisse, qu’elle retrouve le droit chemin, malgré notre haine et notre colère que nous tentons bien maladroitement de refouler. Une noble façon de voir les choses, certes, mais une façon erronée si vous voulez notre avis.
La liberté de choisir
La modernité oblige la société à évoluer dans plusieurs, sinon, tous les domaines. Avant, il y avait les trains au charbon qui reliaient Montréal à New York en plus de 11 heures. Aujourd’hui, nous avons les trains à essence qui relient Montréal à New York en moins de 11 heures. Tout évolue. Et vite.
Pourquoi ne pas faire évoluer notre relation aux mauvaises équipes? Pourquoi obliger Canadien à se rétablir, à travailler afin de redorer son blason? Non seulement ce sont des coûts supplémentaires pour la société (avez-vous vu le prix des billets dans les rouges???!!!), mais c’est également une piètre image que celle d’une équipe morne qui n’a plus envie d’avancer se voir obligée de se lever chaque matin.
Au Sportnographe, on propose que chaque équipe ait le droit à sa corde dans son vestiaire. Elle pourra ainsi décider du sort de sa saison. Sans la pression indue de ses partisans.