On dit de Canadien qu’il est un club sans âge. Qu’il n’a pas, contrairement aux autres équipes de la Aine Hache Aile (NHL pour les habitués), la possibilité de se reconstruire, de rebâtir, de prendre le temps de toucher le fond du baril afin de mieux émerger des profondeurs de la médiocrité. C’est qu’en fait, Canadien doit être bon, tout de suite, maintenant.
Parce que c’est pas rien que de porter ce chandail et que si t’es pas capable de gagner avec la Flanelle sur tes épaules, ça veut seulement dire que t’es un pourri. Telle est la destinée de tous ceux qui doivent traîner cette écharpe sacrée. Fait que c’est ça qui est ça, comme diraient certains. Toutefois, malgré le fait indéniable que cela soit établi comme étant cela, Canadien n’est pas à la hauteur de sa hauteur. Du moins, pas depuis le début de la saison.
Que faire?
Évidemment, comme il est d’usage que Canadien doit être bon, cela nous prend au dépourvu quand Canadien en perd une. Imaginez deux. Et maintenant, pensez donc à trois. Toujours selon cette prémisse qui oblige Canadien à être bon, chaque match qui débute a le potentiel d’être indubitablement la preuve que cette maxime est vraie et nous fait oublier la défaite passée dans l’espoir de la victoire prochaine certaine. Mais il appert que la victoire ne vient pas. Et que la maxime se vérifie de moins en moins.
Que faire? Oublier le passé et penser en avant
Plusieurs experts à la plume légère vous diront : reconstruisons bien et fort et vivons donc de vaches maigres, le temps de bâtir une structure qui nous permette d’aspirer à un meilleur demain. Mais le partisan n’a pas été élevé de cette manière. Ô non. Et tel le Canada devant Kyoto, délaissons le navire pendant qu’il est encore temps et prenons pour une équipe gagnante dans un sport gagnant. C’est pourquoi au Sportnographe, on propose aux amateurs de Canadien de donner leur appui au football de la NFL et tout particulièrement à Tim Tebow, qui est un ami du petit Jésus.
Ainsi, cela permettra à ces fans de l’habitant de voir quelques victoires de temps en temps, de peut-être même jeter un œil sur la grosse coupe et, surtout, de faire plaisir au petit Jésus de N., ce qui pourrait avoir comme effet de le rediriger vers Canadien une fois la saison de ballon pied passée. Toute est dans toute. Amen.