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C'est le début d'un temps ancien

On est en 1940. Une couple de coachs aux noms à consonance francophone viennent de se succéder à la tête de Canadien au cours d’une disette de Stanley qui a duré plus de 10 ans. Et puis là, bang. Dick Irvin s’amène à la barre de l’équipe. Un gars qui parle anglais. Un gars qui n’a jamais porté les couleurs de Canadien quand il était joueur dans la grosse ligne, mais qui a évolué pour le Blackhawks. Comme Randy Cunneyworth.

Dick Irvin fut à l’origine de la reconstruction incroyable de Canadien qui enfanta notamment le légendaire Maurice Richard. D’ailleurs, à l’arrivée de Dick, Maurice ne figurait pas encore vraiment dans les plans de Canadien. Il était dans le système. Comme Louis Leblanc.  

De McCarthy à Duhaime

Et puis, Canadien s’est mis à gagner; Maurice, lui, à jouer. À ce moment, l’actualité québécoise était faite de discussions sur l’éventuelle construction du pont Champlain. On s’apprêtait également à ouvrir le débat sur l’avortement. Et l’amiante était un produit à la mode.

Les années défilèrent, Canadien remporta la coupe une troisième fois sous la gouverne de Irvin en 52-53. Parallèlement, cette époque avait son Éric Duhaime : Joseph McCarthy. Le registre des armes à feu n’existait pas et le fait français à Montréal était dans un état qui inquiétait sérieusement les francophones.

Tout ça pour dire qu’au Sportnographe, on considère que Canadien est depuis fort longtemps une organisation au diapason de la société québécoise. Et lorsque le temps est venu de congédier Jacques Martin, il est clair que Geoff Molson n’a fait que prendre le pouls des mentalités de son plus gros bassin de fans et a dit à Pierre Gauthier : «Peter, le retour en arrière de cette société est un signe clair. Ça me prend un coach anglo comme dans le bon vieux temps.»

It smells the cup with Randy, gang.


Première Chaîne de Radio-Canada – 95,1 FM

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