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Price mettrait-­il juste ben trop de moutarde?

Au Sportnographe, on reçoit plusieurs messages par semai­ne. Lorsqu’il proviennent de mademoiselles, on google le nom des mademoiselles. Et si elles sont jolies, on répond aux mademoiselles. Là, c’est Kevin­Steeve Côté qui nous a écrit. On l’a pas googlé. Non. On n’a pas pris de chance; mais on n’avait pas de sujet de chronique, alors on a décidé de lui répondre dans le journal.

«Cher Sportnographe. Je suis comme en couple avec Canadien depuis longtemps, mais là, ça fait un boutte que la routine a commencé à goûter rien pantoute. Ma Labatt Bleue me pétille même pu dans yeule quand je regarde Moen domper le puck à partir de la bleue. Pas de joke, chaque nice save de Price me fait penser qu’il met jusse ben trop de moutarde en arrêtant des slap shot ballounes. Quessé que je fais?»
– Kevin-­Steeve Côté.

Bon, les courriers du cœur, c’est pas trop notre bock de bière, mais on va s’essayer quand même. D’abord, méfiez-­vous de vous, Kevin­Steeve. La psycho­pop nous enseigne que nous sommes d’abord et toujours le premier responsable de nos malheurs, notre pire ennemi, quoi. Si, par­-dessus le marché, vous devenez le pire ennemi de Canadien alors que Canadien est trop souvent lui­même son propre ennemi, ça fait plusieurs couches d’énergie poche.

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Dans votre cas, Kevin­Steeve, il vous faut rapidement rétablir votre confiance dans l’idée que vous êtes encore capable d’aimer Canadien, malgré l’évidence que votre routine de fan ressemble à votre routine avec votre femme. Cela est-­il possible? Pour arriver à le savoir, voici quelques trucs.

Premier conseil : trompez Canadien. Le temps d’un match, tentez de prendre pour Caroline, disons. Vous verrez ce que vous ressentez.

Deuxième conseil : sautez la bande et prenez pour plusieurs équipes en même temps, le même soir. Vous verrez, c’est pas toujours facile de voir qui score où, car ça fait beaucoup d’action à suivre en même temps, mais l’exercice mérite d’être testé au moins une fois dans sa vie #YOLO. Encore là, vous verrez ce que vous ressentez.

Troisième conseil : instal­lez la lumière rouge de Budwei­ser qui s’allume dans votre salon quand votre équipe préférée compte. Synchronisez-la avec Canadien et servez­vous-en comme lampe de luminothérapie.

Ouin, finalement non. Restez­-en aux deux premiers conseils, car vous risquez de déprimer encore plus avec le troisième. Au mieux, synchronisez la lumière avec toutes les équipes que vous prendrez pour, si vous mettez en pratique le deuxième conseil. Grrrrr.

Finalement, on aime ça les courriers du cœur. On refait ça bientôt.

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