Les grands championnats européens ont couronné leurs vainqueurs.
Les 32 sélectionneurs ont remis leur liste provisoire de 30 joueurs pour la Coupe du monde et peuvent, pour la plupart, cesser de s’en faire avec les risques de blessures.
Pour ceux qui ont des protégés impliqués dans la finale épique de Ligue des champions qui opposera le Real Madrid à son frère ennemi, l’Atlético Madrid, le samedi 24 mai risque toutefois d’être autrement plus tendu. Imaginez un peu la tête de l’entraîneur portugais Paulo Bento (et du Portugal au grand complet), lorsqu’un défenseur de l’Aleti glissera crampons devant vers les chevilles de Cristiano Ronaldo…
Samedi dernier, le match ultime de la Liga, opposant l’Atlético au FC Barcelone, a failli coûter Diego Costa à l’Espagne. L’attaquant, qui a quitté le match en pleurs, blessé à l’aine, ratera fort probablement cette finale, mais sa participation à la Coupe du monde n’est pas compromise.
Dans ce match ultime, l’Atlético Madrid a résisté vaillamment aux Catalans, pour soutirer un verdict nul de 1-1 qui lui assurait un premier championnat en 18 ans.
S’il fallait que les Colchoneros ajoutent une autre conquête à leur saison de rêve, l’entraîneur, Diego Simeone, serait élevé au rang de saint par les partisans du rouge et blanc, qui ont vu leur club passer du dernier tiers du classement aux plus hautes strates européennes depuis que l’Argentin a pris les rênes de l’équipe, en 2011.
Bien qu’on ait tous déjà la tête à la Coupe du monde, cette finale de Ligue des champions en sera un excellent avant-goût!
Ça sent la Coupe
Le 30 octobre 2007, le monde célébrait l’octroi de la Coupe du monde 2014 au Brésil, édition devenue instantanément la plus attendue de l’histoire du tournoi.
Presque sept ans plus tard, à trois semaines du sifflet initial, le pays du Roi Pelé peine à trouver un engouement pour son Mondial, encore trop absorbé par les préparatifs qui n’en finissent plus et les revendications sociales qui se font de plus en plus bruyantes.
Chez nous, malgré toute l’attention que retient l’interminable chasse à la 25e Coupe Stanley, on sent une fébrilité «mondialiste» pointer à l’horizon. Vitrines colorées, drapeaux des pays qualifiés et conversations passionnées animent les cafés montréalais. Dans la rue, les maillots bleus de l’Italie et de la France commencent à côtoyer le jaune brésilien, l’Albicéleste argentin et autres coloris qui nous rappellent à quel point notre ville est cosmopolite, à quel point elle respire le foot.
Le compte à rebours final est lancé, et qu’on se le tienne pour dit: avec ou sans Carey Price, à Montréal, ça sent la Coupe!