Notre chroniqueur est au Brésil pour suivre la Coupe du monde.
Humiliée par les Pays-Bas (5 à 1) pour son premier match, l’Espagne se doit de rebondir ce soir contre le Chili si elle espère poursuivre le chemin vers la défense de son titre.
Une tâche qui s’annonce corsée, face à une équipe chilienne gonflée à bloc et sans complexes.
L’entraîneur espagnol Vicente del Bosque, conscient de la fâcheuse position dans laquelle se trouve son équipe, répète, depuis quelques jours déjà, qu’il connaît les changements à apporter pour affronter la sélection chilienne.
Ce mouvement risque de s’opérer davantage sur le plan tactique que dans l’alignement, Del Bosque n’étant pas du genre à trop remuer son onze partant.
Après avoir vu l’équipe trôner au sommet du palmarès mondial au cours des six dernières années, le faux pas de La Furia face aux Pays-Bas aura suffi pour que la presse espagnole parle de la fin du modèle barcelonais, basé sur le mouvement de ballon et la possession outrancière, qui a mené cette équipe à une conquête mondiale et deux conquêtes européennes consécutives.
Un avis que partage ma collègue de Catalunya Radio, Laia Tudel, qui y apporte cependant une nuance importante: «C’est certain que ce modèle ne durera pas éternellement, mais il est difficile de déterminer le bon moment pour enclencher un changement de philosophie. Il aurait idéalement fallu le faire avant d’aller au Mondial, mais c’est un grand dilemme lorsqu’une équipe compte sur d’aussi grands joueurs, qui ont tout gagné en équipe nationale et en club.»
De son côté, la sélection chilienne est affamée et en confiance, forte d’une victoire de 3 à 1 face à l’Australie, en ouverture de tournoi.
Confinés à leur hôtel avec des conditions très strictes imposées par l’entraîneur Jorge Sampaoli (relations sexuelles interdites durant le tournoi, entre autres), les joueurs de La Roja chilienne abordent la possibilité d’éliminer les champions en titre avec beaucoup d’enthousiasme.
«Jouer au Maracana, c’est un rêve, puis on sait ce que signifierait d’éliminer les champions du monde, ça entrerait dans l’histoire. Cependant notre objectif premier n’est pas d’éliminer quiconque, mais bien d’être champions du monde, a déclaré le défenseur vedette du Chili, Arturo Vidal. Ce sera un bon match. Ils doivent gagner, et nous avons besoin des points.»
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Un champion vieillissant qui cherche à ne pas tomber de son piédestal de façon abrupte, contre une équipe jeune et assoiffée de succès. Un duel au sommet, qui promet de s’inscrire parmi les beaux affrontements que nous offrira cette Coupe du monde. À ne pas manquer, donc, dès 15h mercredi!