Reprise de la finale de 1978, alors que l’Argentine et les Pays-Bas s’affrontent à São Paulo afin de déterminer qui se mesurera à l’Allemagne en grande finale dimanche, au mythique Maracanã.
Deux nations ayant une riche histoire footballistique, mais qui sont tout de même arrivées au Brésil en ayant beaucoup des choses à prouver.
Malgré qu’elle se soit rendue trois fois jusqu’au dernier match (1974, 1978 et 2010), l’Orange est repartie bredouille à chaque occasion, créant un stigmate lourd à porter dont seul un Championnat du monde saurait la délivrer.
Pour l’Argentine, double championne du monde, un énorme poids historique est tombé de ses épaules samedi dernier quand elle a défait la Belgique, alors que la nation albiceleste perçait les demi-finales du tournoi pour la première fois en 24 ans. La confiance qu’a générée au sein de l’équipe le dépassement d’une barrière psychologique aussi importante pourrait s’avérer cruciale à l’approche de ce duel sans lendemain.
Les deux équipes arrivent en demies avec un parcours assez différent. Les Pays-Bas ont connu un tournoi en montagnes russes, écrasant l’Espagne 5 à 1 en ouverture, pour ensuite avoir plus de difficultés à s’imposer, notamment face à l’Australie, au Mexique et, bien entendu, au Costa Rica, qu’ils ont vaincu in extremis aux tirs au but (merci Louis Van Gaal!).
De son côté, l’Argentine a connu un tournoi assez égal, sans jamais se montrer dominante. On peut cependant affirmer que la qualité de ses sorties a augmenté à mesure que la compétition a avancé. Ironiquement, c’est la blessure subie par Sergio Agüero, contre le Nigeria en phase de groupes, qui a ouvert la porte aux ajustements tactiques à l’origine de cette amélioration.
En ajustant sa formation pour pallier l’absence d’Agüero, le sélectionneur argentin Alejandro Sabella a adopté une approche plus réaliste, basée sur la défense et la contre-attaque, et beaucoup moins dépendante de la force de frappe des «4 Fantastiques» (Messi, Di María, Agüero, Higuaín).
Un style assez semblable à celui des actuels vice-champions du monde, qui misent énormément sur leur vitesse pour punir l’adversaire en contre. Cette ressemblance dans la forme laisse présager un match assez ouvert, où les aptitudes de joueurs tels Arjen Robben et Lionel Messi seront certainement mises en valeur.
Bien qu’il soit extrêmement difficile de dégager un avantage quelconque d’un côté ou de l’autre, il est intéressant de noter que la sélection argentine arrive en demi-finale avec trois fois moins de kilométrage accumulé que l’Oranje.