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L’effet Hugo Richard

Oubliez Maurice! C’est un autre Richard qui fait vibrer le milieu sportif québécois en 2014. Le quart-arrière du Rouge et Or, Hugo.

Près de 70% de passes complétées, 1 061 verges, un total de 11 touchés. Dur de croire que ces chiffres ont été enregistrés après seulement trois matchs! Et pourtant…

Ça en dit long sur le talent du jeune homme, mais surtout sur le savoir-faire de ses entraîneurs. On rappelle qu’il est rarissime de voir un quart fraîchement débarqué du cégep performer à un haut niveau sans une certaine période d’adaptation aux rangs universitaires.

Le jeu est plus rapide, les adversaires plaquent plus solidement, et en plus de ça, le passeur de première année doit composer avec un nouveau livre de jeux, de nouveaux coéquipiers, mais aussi un nouveau milieu de vie s’il a déménagé pour poursuivre ses études. Fini, le spaghetti à maman!

Personnellement, je n’ai jamais douté du potentiel d’Hugo Richard, mais je n’aurais jamais cru être le témoin de performances éclatantes de sa part aussi tôt dans son cheminement.

Oui, pour l’avoir vu évoluer dans les rangs collégiaux, Hugo présentait déjà plusieurs qualités d’un excellent quart: c’était un pivot mobile avec un solide QI football, doublé d’un bon instinct, mais c’était surtout un leader au sein de son équipe des Cheetahs de Vanier. Il était travaillant et résilient comme pas un.

C’était aussi un jeune homme très intense sur le terrain, peut-être trop parfois.

Son caractère bouillant l’amenait parfois à prendre des mauvaises décisions ou des risques inutiles quand les choses ne tournaient pas rond. Exactement le genre de mauvais pli qui coule un quart recrue lorsqu’il fait le saut à l’université.

Bref, je m’attendais à voir l’organisation du Rouge et Or prendre au moins une ou deux années pour corriger ce défaut et lancer l’inexpérimenté Montréalais dans la fosse aux lions.

Eh bien non. Il faut (à nouveau) lever notre chapeau à Glen Constantin et à tous les autres entraîneurs de cette équipe, qui sont parvenus à faire jouer Richard dans un cadre où le succès n’était pas simplement un objectif, mais dans un contexte dans lequel il pouvait se développer.

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