La saison de misère des Redmen de McGill s’est poursuivie samedi après-midi face au Vert et Or. La croix est déjà tracée sur la saison 2014 des Redmen.
Comment en est-on arrivé là? Après tout, l’équipe avait montré une certaine progression au cours des dernières saisons, particulièrement en attaque. La saison dernière, McGill avait terminé sixième au Canada pour le nombre de verges totales, avec une moyenne de 487,1 par match. Cette saison, les Redmen ont chuté au 25e rang, avec seulement 266,2 verges par rencontre.
Qu’est-ce qui explique cette baisse de régime? D’abord, il y a la perte de Luis Guimond-Mota, un des meilleurs porteurs de ballon au pays. Guimond-Mota a été renvoyé de l’équipe par l’administration de l’université en raison d’une histoire de violence conjugale pour laquelle il n’a toujours pas été reconnu coupable. Cette histoire a entraîné la démission de l’entraîneur-chef Clint Uttley, qui n’était pas d’accord avec l’université et a voulu soutenir son joueur étoile. Imaginez un instant que Rick et Darryl meurent dans le même épisode de The Walking Dead… les choses deviendraient rapidement assez désespérées.
Les distractions en dehors du terrain ne sont pas les seuls problèmes auxquels ont fait face les Redmen cette saison. Après que le quart partant Dallon Kuprowski se fut blessé en début de saison, ni Julien Houle ni Pierre-Luc Moquin n’ont su s’imposer malgré un système de jeu favorable à la passe et un excellent groupe de receveurs. De plus, McGill a un énorme manque de profondeur. La preuve, un receveur de passe effectue présentement les bottés de dégagement… Quand ça va mal!
Repartir à neuf
La recherche du nouvel entraîneur sera la priorité pour les Redmen lorsque cette misérable saison 2014 prendra fin. Le coordonnateur offensif, Pat Boies, et défensif, Ronald Hilaire, se partagent le travail depuis la démission d’Uttley. Est-ce qu’un des deux prendra le poste de façon permanente ou les Redmen préféreront-ils y aller avec du sang neuf comme l’ont fait les Stingers en embauchant Mickey Donovan? Une nouvelle approche peut toujours être intéressante, mais Boies et Hilaire connaissent déjà les joueurs et ont prouvé leur valeur.
Quoi qu’il en soit, le nouvel entraîneur aura la tâche de développer un bon quart-arrière rapidement. Après tout, une équipe sans quart dominant, c’est comme une série télé sans un bon personnage principal – ça peut fonctionner, mais c’est beaucoup plus soporifique à regarder.