La Québécoise, qui publie aujourd’hui sa biographie, Plonger dans la vie, a accepté de parler à Métro de sa jeunesse, de ses débuts en plongeon, de sa prolifique carrière d’athlète et de sa vie après le sport.
Quel message espérez-vous que les gens vont retenir de votre livre?
D’utiliser les expériences vécues, même s’il s’agit de moments difficiles, et d’en faire quelque chose de positif. C’est ce que j’ai fait durant ma carrière.
Est-ce que participer aux Jeux olympiques a toujours été un objectif pour vous?
D’aussi loin que je me souvienne, je voulais aller aux Jeux. Cela doit venir de ma mère [elle a représenté la Belgique aux Jeux de 1976) et de mon père [un joueur de soccer].
À 7 ans, je faisais quand même 24 heures d’entraînement en gymnastique par semaine. Ç’a toujours été un rêve, jusqu’à ce que je commence à plonger. C’est ensuite devenu un objectif réalisable.
Quelle influence votre collaboration avec l’entraîneur Michel Larouche, qui a pris abruptement fin en 2005, a eue sur votre carrière?
C’était un entraîneur très difficile, qui demandait beaucoup à ses athlètes. Tu dois avoir une personnalité très forte pour vivre avec ça. Mais c’est le premier entraîneur qui a cru en mon potentiel.
Mais c’est sous la tutelle de Yihua Li que vous êtes passées au niveau supérieur.
Elle est aussi très exigeante, mais très humaine. Et elle a été capable d’incorporer d’autres intervenants dans mon équipe – préparateur physique, nutritionniste, psychologue. C’est ce dont j’avais besoin pour passer à un autre niveau. Il est indispensable d’être bien entouré pour connaître du succès.
Des réussites, vous en avez eu beaucoup, mais y a-t-il un accomplissement dont vous êtes particulièrement fière?
Je dirais sûrement [ma médaille d’argent] aux Jeux de Beijing en 2008, car ça faisait longtemps que je rêvais d’une médaille individuelle. Même à Sidney, à mes premiers Jeux, et à Athènes, j’étais passée près. La finale à Beijing, à mon avis, est la meilleure performance de ma vie. Et être capable de faire cela aux Jeux, en finale, je pense que c’est quelque chose d’exceptionnel.
Après les Jeux de Londres, vous avez pris votre retraite. Vous étiez prête à mettre fin à votre vie d’athlète?
La réflexion que j’ai faite a été de me demander si j’allais être capable de faire quelque chose de plus en plongeon. J’ai réalisé que j’avais atteint mon plein potentiel. J’avais aussi d’autres projets – la création de maillots de bain. Ça m’a aidée à prendre une décision.