Vous pourriez dire – et vous auriez raison de le faire – qu’une des rares transactions de Marc Bergevin qui n’ait pas marché a été celle qu’il a faite à la date limite des échanges la saison dernière.
Et même cet échange n’a pas été désastreux. Tomas Vanek n’a peut-être pas livré la marchandise au moment le plus important – en séries –, mais Bergevin n’a donné qu’un espoir marginal (Sebastian Collberg) et un choix de deuxième tour (Jonathan MacLeod) pour faire son acquisition. À moins qu’un de ces deux joueurs ne fasse sa marque dans la LNH, le Canadien n’aura rien perdu et rien gagné dans cette transaction.
Le nom de Bergevin revient chaque fois qu’il est question d’un des joueurs disponibles à la date limite des échanges. Que ce soit pour un joueur de location, comme Jaromir Jagr ou Antoine Vermette, ou pour un joueur toujours sous contrat, comme Jordan Eberle ou Patrick Sharp, on s’attend à ce que le Tricolore complète un échange d’une certaine importance d’ici lundi prochain.
Cela est dû au fait que beaucoup d’observateurs ne considèrent pas le Canadien dans sa forme actuelle comme un réel prétendant au titre. L’équipe a une dépendance malsaine aux performances extraordinaires de son gardien, ses statistiques de possession de rondelle sont mauvaises et ses attaquants de troisième et quatrième trio ne produisent pratiquement pas en attaque. Il est dur de croire qu’elle occupe le premier rang dans l’Est.
Il y a des risques, peu importe la décision que Bergevin prendra. S’il ne fait rien, il pourrait potentiellement être coupable de ne pas avoir améliorer son équipe au cours d’une saison où il est réaliste d’espérer atteindre la finale de l’association Est. Si le DG acquiert un joueur de location, ce dernier risque de nuire à la cohésion de la formation. S’il acquiert un joueur qui est déjà sous contrat, il risque de devoir payer cher pour un joueur qui n’est pas sur le marché pour rien.
Ou peut-être que Bergevin décidera d’ajouter de la profondeur à sa brigade défensive, qui a dû composer avec quelques blessures récemment, en faisant l’acquisition d’un Andrej Sekera, d’un Jeff Petry ou d’un Roman Polak?
Il n’y a qu’une seule position où on sait que le Canadien n’a pas besoin de s’améliorer. Devant le filet. Partout ailleurs, de l’aide serait bienvenue. Personne n’avait prévu une transaction de l’ampleur de celle qui a fait venir Vanek à Montréal la saison dernière. Cette année, Bergevin ne prendra personne par surprise.
Vermette ou Jagr?
Antoine Vermette et Jaromir Jagr sont tous deux des options intéressantes pour le Canadien à l’approche de la date limite des transactions.
- Vermette, qui reviendrait à la maison, serait certainement motivé. Encore mieux, en tant que joueur de centre capable de gagner des mises en jeu ET de produire en attaque, il pourrait remplacer Manny Malhotra en séries.
- Jagr, pour sa part, améliorerait le temps de possession de rondelle du CH en zone adverse. Cependant, à 43 ans, serait-il capable de suivre le rythme d’une équipe dont une des forces est la vitesse?