Inspiré par le mouvement de contestation de la «grève» des étudiants, un résident de la ville de Québec, en stage pour quelques mois dans la ville de Montréal, se considère lésé dans son droit de ne pas prendre pour Canadien.
Monsieur Laurent Morasse, originaire de Val-Bélair, affirme avoir l’impression «de vivre dans une ville à partisanerie obligatoire envers Canadien» et songe à déposer bientôt une requête devant les tribunaux afin de mettre fin au monopole des fans de Canadien.
M. Morasse, ancien partisan des Nordiques et étudiant en science des affaires, n’accepte pas de voir, à travers les fenêtres de sa Civic 2001 montée, des autobus de la ville afficher «Go Canadiens Go» sur leurs écrans extérieurs lors des soirs de matchs de la formation montréalaise. «Si un Montréalais ne prend pas pour Canadien, il est considéré comme un maudit cave. Les gens sont pris en otage. C’est ridicule», dénonce M. Morasse. À ses yeux, il s’agit d’une atteinte directe à la liberté de penser et de prendre pour l’équipe sportive de son choix, tel que stipulé dans la Charte canadienne des droits et libertés.
La Fondation 1626 Goulet-Stastny
Laurent Morasse, aussi porte-parole de la Fondation 1626 Goulet-Stastny, souhaite rendre disponibles des kits d’injonction 101 partout dans la ville de Montréal afin que les partisans des autres équipes de la Ligne nationale de hockey puissent revendiquer leur liberté de penser et de partisanerie sportive. M. Morasse a souligné en point de presse, jeudi, que les kits d’injonction viennent «avec une pin de Badaboum et 10$ de rabais sur la poutine piquante de Chez Ashton à Québec, alors, ya pas de raison de s’en passer pour quiconque croit à la liberté».
Rappelons que la Fondation 1626 Goulet-Stastny est un organisme à but non lucratif visant à amasser des fonds dans le but d’appuyer ou de soutenir les victimes de la partisanerie obligatoire envers Canadien. «Nous invitons des personnalités telles que Gildor Roy et Claude Poirier, qui affichent publiquement leur partisanerie pour Boston, à joindre les rangs de la fondation», souligne M. Morasse.
La fondation a tenu également à prévenir le maire de Montréal, «un fonctionnaire payé avec nos taxes», a rappelé M. Morasse, de cesser d’écrire des tweets en faveur de Canadien, sans quoi elle pourrait le traîner devant la justice.