Si on ne regarde que le sommaire des matchs, il est facile de conclure que les Sénateurs ne méritent pas d’être balayés par le Canadien.
Après tout, leurs trois défaites, dont deux en prolongation, n’ont été que par un but.
Mais si on tient compte des chances de marquer, il est plus que clair que la troupe de Michel Therrien a eu un net avantage lors des trois premiers matchs.
Oui, les marges de victoire sont étroites, mais il faut aussi considérer la manière dont le Canadien l’a emporté.
Les statistiques
Le Canadien a obtenu 56,6% des chances de marquer jusqu’à maintenant dans la série, une statistique impressionnante, surtout que le Tricolore a fini la saison régulière avec un taux de seulement 47,8%, le 24e dans le circuit Bettman.
Le Canadien a aussi un avantage en matière de possession de rondelle contre les Sénateurs (52,9%).
Parmi les attaquants, Brendan Gallagher domine au chapitre des occasions de marquer, suivi par Max Pacioretty et Alex Galchenyuk.
Contribution partagée
Autre aspect positif du jeu du Tricolore depuis le début des séries, les buts ne proviennent pas seulement du premier trio. Brian Flynn et Torrey Mitchell ont fait fureur durant le premier match tandis que Dale Weise a été le héros du troisième.
Comme le souligne P.K. Subban, toute bonne équipe a besoin de l’apport de tous ses joueurs.
«Lorsqu’on analyse les champions de la Coupe Stanley des dernières années, on voit qu’ils ont tous reçu l’aide d’employés de soutien», a-t-il dit.
Concentré sur l’objectif
En dépit du pointage des trois dernières rencontres, Michel Therrien est très confiant, voire serein.
«On a souvent eu des matchs serrés qu’on a gagnés durant la saison. Je ne sens pas de panique, spécialement avec Carey Price.» Pas facile de contredire l’entraîneur-chef puisque Price n’a jamais perdu quatre matchs de suite cette saison.
À l’heure actuelle, il règne une confiance paisible chez le Canadien. Cela ne veut toutefois pas dire que l’équipe négligera ses adversaires. Quand les médias ont demandé à Price si le CH avait imaginé avant la série pouvoir être en position de balayer les Sénateurs, il a simplement dit: «Cela n’a aucune importance.»
Il est encore trop tôt pour enterrer les Sénateurs, mais il est temps de dépoussiérer la pelle.
La robustesse, pas si payante
Depuis le début de la série, les Sénateurs se concentrent sur la robustesse (en visant principalement P.K. Subban).
La technique a rarement fonctionné contre le Bleu-blanc-rouge, et cette série ne fait pas exception. Généralement, quand une formation domine au chapitre des mises en échec, c’est parce qu’elle n’a pas le contrôle de la rondelle. Pour enfoncer le clou, rappelons que des cinq équipes qui ont mené la Ligue nationale à ce chapitre cette saison, seulement l’une d’entre elles s’est qualifiée pour les éliminatoires.