Michel Therrien a dit beaucoup de choses durant sa conférence de presse mardi, mais un thème en particulier s’en est dégagé.
Le nouvel entraîneur du Canadien est reconnu pour être un homme exigeant. Il a réaffirmé ce pan de sa personnalité mardi durant sa rencontre avec les journalistes au complexe d’entraînement de l’équipe à Brossard.
«Je veux redonner à cette équipe une éthique de travail et une discipline exemplaires, a expliqué Therrien. Je sais exactement ce que je veux d’un joueur. Certaines choses ne seront pas acceptées. Je vais m’assurer que, lorsque les partisans viennent au Centre Bell, ils encouragent une équipe qui travaille fort.»
Il a parlé du nombre alarmant de blessures auquel l’équipe a fait face l’an dernier et des nombreuses avances perdues en troisième période. Sans vouloir lancer la pierre à l’ancien entraîneur, il a laissé entendre que les joueurs avaient peut-être une carence au chapitre du conditionnement physique.
Impossible de prédire de quoi le Tricolore aura l’air la saison prochaine, mais on peut être sûr que les traîne-savates ne seront pas tolérés.
Therrien, qui a déjà dirigé le Canadien de 2000 à 2003, pense que son précédent passage à Montréal lui sera bénéfique. «Je pense que c’est un gros avantage. Je connais les attentes des partisans et des médias. Je sais à quoi m’attendre, a-t-il indiqué. Je suis plus prêt que je ne l’étais la première fois.»
Peu impressionné par le rendement de l’équipe la saison dernière, Therrien s’est efforcé d’être positif quand est venu le temps de discuter de la composition de l’alignement. «Nous avons un premier trio qui se compare avantageusement à plusieurs autres dans la ligue, a-t-il affirmé. Nous comptons aussi sur Carey Price, un joueur d’élite à sa position; Tomas Plekanec est un joueur très intelligent; et nous avons d’autres bons jeunes.»
Long processus
Marc Bergevin était assis aux côtés de son entraîneur durant la conférence de presse. Le nouveau directeur général du Canadien n’a pas voulu parler des autres candidats au poste d’entraîneur ni du long processus qui a mené à la nomination de Therrien.
Toutefois, Marc Crawford, qui était considéré comme le principal rival du Québécois après l’embauche de Bob Hartley par les Flames de Calgary, a indiqué à La Presse qu’il avait rencontré Bergevin plusieurs fois.
Guy Carbonneau s’est, pour sa part, entretenu avec le DG à deux reprises.
Carrière bien remplie
«Michel Therrien a de l’expérience et a connu du succès à tous les niveaux», a affirmé Marc Bergevin en présentant son nouvel entraîneur aux médias. Therrien a, en effet, roulé sa bosse dans le monde du hockey.
- Therrien a commencé son aventure dans la LNH avec le Canadien en 2000. Il a mené les Montréalais à la demi-finale de l’Association Est en 2001-2002. Il a été remplacé par Claude Julien en 2003.
- En 2004, il a été à la barre de l’équipe-école des Penguins de Pittsburgh. Il l’a menée à la finale de la Coupe Calder.
- En 2005, il est devenu l’entraîneur des Penguins. Il a conduit l’équipe à la finale de la Coupe Stanley en 2008 avant d’être congédié la saison suivante.
Patrick Roy: sa version des faits
Grand favori des partisans pour remplacer Randy Cunneyworth derrière le banc du Canadien, Patrick Roy ne dirigera finalement pas la formation montréalaise.
A-t-il été écarté de la course ou a-t-il préféré demeuré à son poste d’entraîneur et de directeur général des Remparts de Québec.
Il répondra sans doute à cette question quand il rencontrera les médias mercredi pour donner sa version des faits.