Débats

Désillusion et déjà-vu chez l’Impact

Le 10 mai 2014, alors que l’Impact subissait une cinquième défaite à ses huit premiers matchs (1-5-3), Joey Saputo décidait de s’adresser aux fans par Twitter.

«Nos partisans méritent mieux. Il y aura des changements, je vous le garantis», avait-il alors promis dans ce qui s’est avéré être son dernier tweet, jusqu’à aujourd’hui à tout le moins.

Malgré cette sortie sentie du président et quelques changements dans l’organigramme technique, dont le repositionnement de Nick De Santis, l’Impact de Frank Klopas a continué de s’enliser, terminant la saison au tout dernier rang de la MLS quelques mois après.

Presque quatre ans et demi plus tard, après que son club eut virtuellement bousillé la moindre chance d’entrer en séries, Saputo s’est de nouveau adressé aux fidèles du Bleu-blanc-noir, par communiqué officiel cette fois, leur promettant des changements et leur demandant une dose de patience et de confiance envers son plan quinquennal.

Dimanche, au lendemain de la sortie publique de son grand boss, le vice-président relations internationales et développement technique, Nick De Santis, a tenu à faire une petite visite aux troupes, question de leur faire part de son mécontentement, les sommant de faire preuve d’introspection. Une tirade enflammée qui aurait duré une bonne dizaine de minutes, selon les sources consultées par Métro.

Du côté des joueurs, quelques leaders, dont Nacho Piatti, ont pour leur part plaidé que la responsabilité de cette dérive ne leur revenait pas exclusivement et que chacun des paliers de l’organisation comptait son lot de responsables. Ils ont par ailleurs manifesté leur appui envers Mauro Biello, principale cible de la grogne populaire croissante.

Après la séance d’entraînement de lundi, le pilote montréalais a quant à lui pris le tout avec esprit. «Lorsque l’équipe joue bien, c’est grâce aux joueurs. Quand elle joue mal, c’est à cause de l’entraîneur. Ça fait partie du métier.»

Un lavage de linge sale en règle qui arrive malheureusement beaucoup trop tard, alors qu’il faudrait un miracle pour voir le onze montréalais obtenir son billet pour le bal d’après-saison. Malgré tout, cet épisode pourrait avoir pour effet de resserrer les rangs au sein d’un groupe qui a perdu cet esprit solidaire qui faisait, il n’y a pas si longtemps, sa grande force.

Quoi de mieux qu’une visite dans la forteresse du puissant ennemi torontois pour en avoir le cœur net?

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