Avec le développement de la livraison de repas à domicile, mais aussi l’élargissement des heures d’ouverture des fast-foods, les Français prennent l’habitude de casser la croûte à des heures tardives.
D’après des données du cabinet NPD publiées vendredi 2 août, la fréquentation de la restauration de nuit a explosé de 20% en 2018.
Apéritif tardif, travail en horaire décalé, déstructuration des repas sont autant de raisons à l’émergence de la restauration de nuit.
Si manger un burger à 23h passé peut paraître surprenant pour certains, cette nouvelle habitude est pourtant bien réelle.
L’année dernière, les restaurants ouverts la nuit ont comptabilisé 223 millions de visites et ont engrangé 1,12 milliard d’euros.
Rien qu’à Paris, la fréquentation de ces établissements a augmenté de 24% au cours des trois dernières années, en raison, entre autres, du développement du réseau Noctilien, précise le cabinet NPD.
Sans surprise, le burger compose le contenu des dîners tardifs pris entre 23h et 2h du matin, représentant 18% des visites en restauration commerciale.
À l’inverse, les mangeurs matinaux se dirigent de préférence vers les boulangeries et les sandwicheries (34% des visites à partir de 5h du matin).
Dans plus de la moitié des cas (51%), ce sont des jeunes âgés de 18 à 34 ans qui s’offrent un repas nocturne, pris entre 23h et 7h, à comparer aux 39% du reste de la population.
Autre signe particulier du profil de ce type de consommateurs, ils sont le plus souvent des hommes. 60% des visites concernent en effet ces messieurs, contre 48% pour l’ensemble de la population.