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Profits de 2,6 G $ pour Hydro-Québec en 2011

Sylvain Larocque, La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Malgré une baisse importante de sa rentabilité au quatrième trimestre, Hydro-Québec a terminé l’année 2011 avec des profits nets de 2,6 milliards $, en légère hausse par rapport à 2010.

Au quatrième trimestre, qui a pris fin le 31 décembre, la société d’État a enregistré un bénéfice net de 374 millions $, en baisse de 20,9 pour cent par rapport aux 473 millions $ engrangés pendant la même période de 2010. L’automne et l’hiver doux ont vraisemblablement nuit aux résultats.

Les revenus trimestriels ont reculé de 63 millions $, ou deux pour cent, pour atteindre 3,2 milliards $.

Pour l’ensemble de l’année 2011, les profits nets de 2,6 milliards $ sont 3,8 pour cent plus élevés que les 2,5 milliards $ enregistrés en 2010. Les résultats ont notamment bénéficié de revenus spéciaux de 26 millions $ provenant de l’octroi de «sous-licences» liées à des batteries rechargeables codéveloppées par Hydro-Québec.

Le chiffre d’affaires a totalisé 12,4 milliards $ en 2011, en baisse de 0,7 pour cent par rapport à 2010 et inférieurs à la prévision de 12,8 milliards $ contenue dans le plan stratégique 2009-2013 d’Hydro.

La société a toutefois dépassé l’objectif établi dans le plan pour ce qui est du bénéfice net, soit de dégager au moins 2,4 milliards $ par année.

Le dividende qui sera versé au gouvernement pour l’exercice 2011 s’élève à 1,96 milliard $, soit 243 millions $ de plus que prévu dans le plan stratégique. Hydro-Québec a profité de l’élimination de la taxe sur le capital, qui lui avait coûté 51 millions $ en 2010. Les redevances hydrauliques versées à Québec ont toutefois augmenté, passant de 557 à 593 millions $.

En 2012, Hydro-Québec prévoit enregistrer des profits nets de 2,625 milliards $, ce qui comprend une «contribution additionnelle» de 75 millions $ réclamée par le gouvernement dans le budget de la semaine dernière.

En 2011, les charges d’exploitation ont diminué de 8 millions $ (0,3 pour cent) pour se chiffrer à 2,57 milliards $. Le nombre total d’employés a baissé de 500 pendant l’année, passant de 23 000 à 22 500.

Par ailleurs, en raison de pluies plus abondantes qu’en 2010 dans le Nord du Québec, les achats d’électricité et de combustible ont reculé de 11,9 pour cent pour atteindre 1,2 milliard $.

Les ventes d’électricité à l’extérieur du Québec ont augmenté en volume, mais elles ont rapporté moins qu’en 2010 en raison de la baisse continue des prix de l’énergie sur les marchés du nord-est du continent. Les 26,7 térawattheures exportés en 2011 ont procuré des revenus de 1,4 milliard $ alors que les 23,3 TWh de 2010 avaient rapporté 1,5 milliard $.

Hydro-Québec a investi 3,8 milliards $ en 2011, contre 4,2 milliards $ en 2010. De cette somme, 1,8 milliard $ a été consacré à des projets de développement, 1,8 milliard $ au maintien ou à l’amélioration de la qualité des actifs et 200 millions $ à la réalisation du plan d’efficacité énergétique.

Gentilly-2 et compteurs

Interrogé mercredi en conférence de presse sur la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, le président et chef de la direction d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, a reconnu que les coûts de ce «projet important et complexe» ont «évolué» depuis 2008, date des dernières prévisions (1,9 milliard $). Il n’a pas voulu en dire plus. Selon le quotidien «La Presse», la facture atteint désormais 3 milliards $.

Avant d’aller de l’avant avec ce projet, le gouvernement veut en savoir plus sur les dépassements de coûts de la réfection de la centrale nucléaire de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick. Il attend aussi un rapport de la Commission canadienne de sûreté nucléaire sur les répercussions du grave accident survenu l’an dernier à Fukushima, au Japon.

Quant à la controverse à propos des 3,8 millions de compteurs à radiofréquences qu’Hydro veut installer au cours des prochaines années, M. Vandal a maintenu le cap.

«C’est une évolution technologique, a-t-il affirmé. On ne pourra pas revenir en arrière. Des compteurs à roulettes électromécaniques, il ne s’en fabrique plus en Amérique du Nord.»

Thierry Vandal a eu droit à un salaire de 426 286 $ et à une prime de 85 257 $ en 2011, alors qu’il avait reçu un salaire de 423 113 $ et une prime de 84 623 $ en 2010.

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