Les matières recyclables et les légumes bientôt interdits dans les poubelles
Il sera bientôt interdit, partout à Montréal, de mettre des matières recyclables ou des résidus alimentaires dans ses ordures.
Les Montréalais auront l’obligation de trier adéquatement leurs déchets, sous peine de recevoir une amende, selon un nouveau règlement que le conseil municipal doit adopter lundi prochain. Toutes les matières recyclables devront être dans le bac vert et non dans le sac de poubelle, tout comme les résidus alimentaires, qui devront être dans le bac brun.
Le règlement indiquera très clairement qu’il sera interdit de déposer avec les ordures ménagères des matières comme le papier journal, les boîtes d’œufs, les contenants de verre, ou encore les fruits et légumes, la viande, les céréales, etc.
Les citoyens devront donc obligatoirement se procurer le bac brun s’il est déjà disponible dans leur quartier ou l’obtenir dès qu’il sera disponible. Selon les plans actuels, la totalité des 19 arrondissements devrait offrir la collecte des résidus alimentaires d’ici l’automne. Toutefois, plusieurs arrondissements ne l’offrent pas encore sur la totalité de leur territoire.
Une personne qui enfreindra ce règlement s’exposera à une amende de 200$ à 1000$, ou de 300$ à 2000$ s’il y a récidive.
Actuellement, chaque arrondissement a son propre règlement sur la collecte des ordures. Certains interdisent de mettre des matières recyclables dans les ordures, mais pas tous. Montréal veut uniformiser ces règlements et en créer un commun.
Le but: augmenter les chances d’atteindre les objectifs de récupération et de compostage imposés par le gouvernement. L’Assemblée nationale a exigé des municipalités qu’il n’y ait plus aucune matière recyclable ou compostable dans les sites d’enfouissement des déchets d’ici 2020. Or, en 2015, Montréal recyclait à 58% et collectait seulement 13% des matières organiques.
«Les efforts en information, sensibilisation et éducation permettent de nombreux progrès dans la gestion des matières résiduelles à Montréal, certes, mais ils ne sont pas suffisants à eux seuls pour garantir, entre autres, l’atteinte des objectifs, mentionnent les documents de la Ville […] Nous observons, comme d’autres municipalités, que des mécanismes de gestion et de contrôle sont nécessaires pour s’en assurer, dont la réglementation.»
«Nous n’avons pas d’objectif coercitif, notre but est d’avoir un règlement harmonisé, que ce soit pareil pour tous les citoyens et qu’on puisse atteindre nos objectifs», a précisé à Métro Philippe Sabourin, du service des communications de la Ville de Montréal.
Il a ajouté que, bien qu’il y ait des inspecteurs attitrés au suivi de cette réglementation, Montréal respectera une «période d’adaptation» après l’entrée en vigueur du nouveau règlement.