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Quatre cas reliés à la radicalisation transférés à la police depuis l’attentat de Québec

Photo: Chantal Levesque/Métro

Depuis l’attentat qui a touché une mosquée de Québec dimanche soir, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) a transféré 4 cas de signalements liés à la radicalisation à la police.

Créé en mars 2015, le CPRMV a reçu 24 signalements entre la nuit de ce drame qui a causé la mort de six personnes et mardi soir. Parmi ceux-là, 10 cas sont reliés à l’islamophobie et 4 à l’extrême droite, a révélé mercredi matin Herman Deparice-Okomba, le directeur de ce centre montréalais.

«C’est énorme, indique-t-il, dans une entrevue accordée à Métro, précisant transférer uniquement aux forces de l’ordre «les cas les plus forts sur notre grille de dangerosité, qui peuvent commettre des actes de violence».

«En 22 mois, nous n’avons transmis en moyenne qu’un cas tous les deux mois, reprend-il. Et les appels continuent de rentrer, nous avons encore eu 7, 8 signalements ces dernières heures.»

Pour expliquer cette recrudescence des signalements, Herman Deparice-Okomba évoque l’émotion et le déclic après un tel acte terroriste. «On le remarque après chaque attentat dans le monde, souligne-t-il. Mais là, c’est encore plus fort. Il y a une forme de sursaut national. Les gens se sentent touchés.»

«On ne devient pas radical en se levant un matin»
Alors que le Service de police de la Ville de Montréal lançait mardi un appel pour «dénoncer» tous les incidents et commentaires haineux, lus notamment sur les réseaux sociaux, le directeur du CPRMV soutient cette initiative.

«On ne devient pas radical en se levant un matin, ça prend du temps, clame-t-il. Notre principal défi, c’est que les gens nous appellent. Mais certains ne savent pas comment interpréter des comportements. Au moindre doute, il faut nous joindre. Ca permet d’éviter le pire.»

Depuis son lancement, cet organisme indépendant a totalisé, au 31 décembre 2016, 1 242 signalements, dont 411 portant sur la radicalisation, 30 reliées à l’extrême droite, 14 cas liés à des propos haineux et 6 à l’islamophobie. Au total, 18 cas ont été transférés aux forces de l’ordre.

«La bonne majorité de ces appels sont issus de la grande région de Québec», précise Herman Deparice-Okomba.

En date du 1er février, 5 cas portant sur l’extrême droite, sur 34 signalements, ont été transmis à la police.

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