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Une pétition pour dénoncer les coupes au CUSM

Photo: Josie Desmarais

Une pétition signée par 14 000 personnes sera déposée à l’Assemblée nationale afin de réclamer que plus de moyens financiers, de lits et de personnel soient octroyés au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), qui a subi de nombreuses coupes budgétaires ces dernières années.

Depuis 2012, le CUSM a dû faire face à une réduction budgétaire de 120M$, débutée sous le règne provincial du Parti québécois, et poursuivi par le Parti libéral dirigé par Philippe Couillard. L’an passé, près de 200 postes de professionnels de santé ont également été abolis. Une situation qui exaspèrent les employés de l’établissement, complètement remodernisé en 2015 au coût de 1,3G$.

«On est épuisé», soupire Jennie Rhee. Infirmière au CUSM depuis 1988, cette professionnel en santé sonne l’alarme et veut interpeller le gouvernement de Québec. «Les gens sont tannés et ne sont plus capables de travailler comme ça. Il y a une surcharge de travail et trop de stress, dévoile-t-elle. On aime prendre le temps de parler avec les patients, les écouter, mais ce n’est plus possible.»

Pour dénoncer ces compressions, le syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardio-respiratoires (SPSICR) du CUSM a lancé une pétition qui sera remise, lors de la reprise des travaux parlementaires, au ministre de la Santé, Gaëtan Barrette, en septembre, par la Coalition avenir Québec.

«Le personnel tient cet hôpital à bout de bras, indique la députée de Montarville, Nathalie Roy. Des unités de soins sont fermées et du matériel, neuf, et à la fine pointe de la technologie ne peut être utilisée, faute de moyens.»

«Chaque soir, les infirmières se disent qu’elles n’ont pas accompli ce qu’elles voulaient faire. On n’a plus le temps de faire ce qu’on devrait faire.» – Denyse Joseph, présidente du SPSICR

Gaétan Barrette réplique
Avançant que le CUSM est financé à la même hauteur que le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), le ministre Gaétan Barrette avoue son incompréhension face à cette sortie. «La situation est la même [partout], réplique le ministre, interrogé par Métro. C’est vrai, le personnel travaille très fort, je n’ai pas de doute. Mais la situation est bonne, c’est normal.»

Une réaction qui ne satisfait pas le syndicat des employés du CUSM (SECUSM). «Ce que l’on vit, c’est terrible, réagit Manuel Fernandes, président par intérim. Chaque centre est différent, le ministre ne peut faire une généralité. Il faut plus de financements car la qualité des services est vraiment affectée.»

Moins de lits l’été
Autre exemple cité par les employés de l’établissement, la réduction du nombre de lits. Avant l’ouverture du nouveau CUSM, 832 lits étaient disponibles. Actuellement, l’hôpital en compte 793 et durant une partie de l’été, ce chiffre va baisser à 710. «On a besoin de plus de lits ouverts, soutient la présidente du SPSICR, Denyse Joseph. Le personnel et les patients en souffrent.»

«C’est comme ça depuis toujours, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, rétorque le ministre de Santé, soutenant qu’une réduction des lits durant les vacances est habituelle. Si c’était possible, on ne les fermerait pas, mais c’est une question de manque de personnel.»

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