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Actes d’indécence: des parcs sous surveillance

Photo: Yves Provencher/Métro

Est-il possible d’éliminer les actes d’indécence qui se répètent année après année dans certains parcs montréalais? Des élus de Rosemont demandent même que la barrière du parc Maisonneuve soit retirée.

Protégés par la barrière qui ceinture le parc, plusieurs exhibitionnistes s’en donnent à cœur joie, en toute impunité, au détriment des passants. «On attend juste la réponse favorable du comité exécutif de la Ville qui se traine le pieds avant d’agir», indique Marc-André Gadoury, un élu de l’arrondissement, affilié à Projet Montréal.

Cela permettrait aussi avant tout d’offrir un meilleur accès au parc. «Le réaménagement le parc vise notamment à le rendre plus fréquentable et « habité » afin de dissuader ce genre d’actes», précise Valérie De Gagné, une des porte-parole de la Ville. Un sentier a ainsi été aménagé au centre du parc, lieu de débauche reconnu, et une butte a été abaissée pour limiter le sentiment d’impunité.

Au parc LaFontaine, après plusieurs tentatives, la Ville installera des caméras de surveillance à l’entrée du chalet Calixa-Lavallée et réaménagera les toilettes qui servent depuis plusieurs années de lieu d’ébats homosexuels. «Des réaménagements similaires ont été faits au Chalet du parc LaFontaine et cela a été assez efficace», note Sylvie Paquette, agente sociocommunautaire du SPVM au poste de quartier 38.

En 2011, au parc Angrignon, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, plus de 40 personnes ont été arrêtées durant l’été dans le cadre de l’opération Sentier. Le SPVM, qui tente depuis plusieurs années d’endiguer le phénomène, était passé à des méthodes plus dissuasives.

Au lieu de remettre une contravention de 144$, les agents du PDQ44 utilisent désormais l’article 173.1 du Code criminel, forçant ainsi les personnes arrêtées à comparaitre, au risque d’avoir ensuite un dossier criminel. «Les échos qu’on a eu nous indiquent que les résultats ont été positifs», indique Hughuette Roy, une élue de Vision Montréal dans l’arrondissement du Sud-Ouest. Elle précise toutefois que ce genre d’action doit se faire sur la durée.

«Jusqu’où faut-il aller pour endiguer ce problème qui n’est toutefois pas un fléau?», se questionne Marc-André Gadoury, qui précise que Montréal est reconnue comme une ville qui a bonne réputation sur la scène gaie. «Il ne faut pas tuer une mouche avec un bazooka», ajoute t-il en référence aux «coupes de moralité» ordonnées, en 1954, par le maire Jean Drapeau au Mont-Royal qui voulait éliminer les fourrés. Le Mont-Royal avait ensuite été ironiquement renommé le Mont-Chauve.

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