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Horaires flexibles: Montréal et ses cols blancs s’entendent

Photo: Archives/Métro

Les fonctionnaires municipaux de Montréal – communément appelés les cols blancs – se sont entendus mercredi avec la Ville sur les modalités d’une disposition de leur convention collective qui, selon le syndicat, leur garantit des horaires «plus flexibles».

Concrètement, ce système permet aux employés de la Ville de déplacer leurs heures de travail entre 7h30 et 18h. Pour la présidente des cols blancs Francine Boulianne, cela donne plus de possibilités aux citoyens ; au lieu d’avoir des employés uniquement disponibles entre 8h30 et 16h30, ceux-ci peuvent avoir accès aux services plus longtemps, avait-t-elle expliqué à Métro en avril.

La nouvelle entente survient après un vote tenu mardi soir par les membres de l’organe syndical, qui étaient réunis au Palais des congrès pour une assemblée extraordinaire. La proposition a obtenu le soutien «majoritaire» des employés sur place, indique-t-on dans un communiqué. Les membres du comité exécutif de la Ville ont quant à eux approuvé l’entente cet après-midi, à l’hôtel de ville.

En avril dernier, une centaine de syndiqués s’étaient rassemblés devant l’hôtel de ville de Montréal, lors d’une réunion du conseil municipal. Ce jour-là, la présidente des cols blancs s’était dite «déçue» de ne constater «aucun changement» depuis l’arrivée de la mairesse Valérie Plante. Celle-ci lui semblait pourtant avoir la conciliation travail-famille «à cœur» pendant la campagne électorale.

«On pensait que Mme Plante, qui est une femme et qui met de l’avant la conciliation travail-famille, amènerait un vent de changement, avait soutenu la présidente dans une entrevue avec Métro. Non seulement, rien ne bouge, mais malgré notre demande, elle ne nous a jamais rencontrés.»

Vent de changement
Une époque toutefois révolue, aux yeux du président du comité exécutif Benoit Dorais. Il estime s’être entendu avec le syndicat «sur une approche commune». «Cette approche tiendra compte des besoins opérationnels de l’employeur et du désir des fonctionnaires de concilier leur travail avec leur vie personnelle ou familiale», a-t-il expliqué dans le même communiqué.

«Cette décision permet de régler un différend majeur qui existait depuis la signature de la convention collective en 2016 et aussi d’améliorer les relations de travail. C’est un accord positif qui est réalisé dans l’intérêt général de tous.» – Benoit Dorais, président du comité exécutif

Son collègue Serge Lamontagne, qui est directeur général de la Ville de Montréal,a insisté sur le fait que le nouveau pacte «est un geste concret en lien avec notre stratégie de mobilisation, qui me tient à cœur».

Même son de cloche chez le syndicat des fonctionnaires, dont la présidente Francine Boulianne s’est dite heureuse d’avoir trouvé un terrain d’entente avec la Ville «sur un enjeu majeur pour nos membres». «Ça offre la perspective de meilleures relations de travail entre les parties», a-t-elle indiqué dans un avis écrit.

Au-delà de son caractère de facilitateur, le concept d’horaire flexible est un système d’aménagement des heures de travail permettant à l’employeur et aux fonctionnaires de créer un horaire «collectif» de travail. Celui-ci tient compte des besoins opérationnels du patronat, mais aussi de la volonté des cols blancs de concilier le travail à la vie personnelle.

En outre, plusieurs autres engagements ont été pris par la signature de l’entente. Le recours au comité des horaires flexibles a notamment été facilité pour éviter les conflits inutiles, et une partie des griefs accumulés a été réglée pour alléger le système.

La Ville et ses cols blancs se sont également entendus sur un délai de 60 jours pour implanter ces nouveaux engagements, d’un côté comme de l’autre. La convention collective des fonctionnaires venait à échéance à la fin de l’année.

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