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L’agrile du frêne coûtera encore 1,4 M$ à la Ville

Photo: Yves Provencher/Métro

Montréal dépensera encore cette année 1,4M$ pour lutter contre l’agrile du frêne, un insecte ravageur exotique. C’est ce qu’a indiqué mardi Josée Duplessis, l’élue responsable de l’Environnement à la Ville, en marge d’une convention sur la biodiversité urbaine qui se tient à Montréal jusqu’à mercredi.

L’année dernière, sept nouveaux sites d’infestation ont été détectés, portant le total à treize. En tout, 35 frênes infestés ont été abattus et 1100 autres injectés avec le biopesticide TreeAzin. La ville compte près de 200 000 frênes sur le domaine public, c’est donc 20% de son patrimoine arboricole qui est sous observation.

«C’est un peu trop tôt pour dire si notre plan d’action est un succès car on n’a pas suffisamment de recul, mais ce serait bien pire si on n’intervenait pas», a indiqué Anthony Daniel, de la Direction des grands parcs. «Allez voir à Ottawa et à Gatineau, là-bas, c’est la désolation complète et le nombre d’arbres infectés dépasse probablement déjà la capacité de la Ville à les couper», ajoute t-il.

Selon une source interne aufait du dossier, la Ville aurait, en quelques semaines, déjà découvert une quinzaine d’arbres infestés, soit 50% de ce qu’elle avait découvert l’an passé. Et surtout, elle effectue ses fenêtres d’inspection à 15cm de profondeur ses activités de dépistage sur des branches de 10 à 15cm de diamètre au lieu des 5 à 7cm préconisés avant, ce qui pourrait laisser supposer que la technique de dépistage utilisée avant était inadéquate.

Et si la Ville a déployé un plan d’action en 2012, elle ne peut rien pour les frênes situés sur le domaine privé qui pourraient indirectement contribuer à l’extension de la propagation. «On appelle tous les citoyens au civisme. Protégez vos arbres et traitez-les au biopesticide si c’est nécessaire, Pour les autres, déposez vos branches à part des résidus verts et appelez le 311 pour qu’elles soient déchiquetées sur place», a déclaré Christian Dubois, l’élu responsable de la Sécurité publique à la Ville.

Si vous n’avez pas les talents d’un botaniste, l’organisme SOVERDI a mis au point une application pour iPhone intitulée Branché, qui permet de reconnaître les principaux arbres. Grâce à la géolocalisation, on peut aussi vérifier quels sont les arbres de sa rue. Cela permet indirectement de vérifier si son arrondissement tient un registre à jour de ses arbres, ce qui n’est pas toujours le cas, même si la Politique de l’arbre adoptée en 2005 le préconise.

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