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Québec solidaire demande une enquête de l’UPAC sur le CHUM

Photo: Yves Provencher/Métro

Québec solidaire a demandé à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) de mener une enquête sur l’octroi du contrat de construction en partenariat public-privé (PPP) du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et du Centre de recherche du CHUM, lundi.

«On peut se demander quels intérêts le gouvernement libéral a servis en maintenant le mode de PPP. Certainement pas ceux des contribuables», a affirmé le président de Québec solidaire, Andrés Fontecilla, devant les bureaux de l’UPAC.

«Absence de concurrence», «implication d’entreprises au passé connu de collusion, de corruption et de pratiques douteuses», «contrôle déficient des coûts», «proximité entre les différents acteurs du projet» et «choix irrationnel de mode de réalisation en PPP à l’avantage du privé»: ces cinq raisons devraient pousser l’UPAC à mettre son nez dans le dossier, selon Québec solidaire.

Soulignant que le coût estimé du projet a augmenté de 91%, passant de 1,1G$ à 2,1G$, Québec Solidaire a mis en doute la probité des entreprises impliquées dans le projet. Dalkia, filiale de Veolia qui a remporté l’appel d’offres, est notamment impliquée dans un scandale de financement politique en France. Veolia traîne aussi une «longue feuille de route de controverses», a lancé le député, Amir Khadir.

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«Toutes les firmes ont eu des ennuis, soit ici, en France ou en Angleterre», a-t-il dit, déplorant du même souffle cette «concurrence de façade».

Plusieurs firmes qui, selon des témoignages devant la commission Charbonneau, auraient baigné dans la collusion et le financement sectoriel des partis provinciaux, dont SNC-Lavalin, Génivar, CIMA + et Tecsult, ont été impliqués tout au long du processus de construction du CHUM.

«Le Parti libéral dépendait lourdement du financement sectoriel de firmes de génies et d’avocats [dont certaines impliquées dans le projet du CHUM], c’est pourquoi nous demandons une enquête», a ajouté M. Kadhir.

La CSN a aussi demandé à l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’enquêter sur l’octroi du contrat du CHUM ainsi que celui du Centre de santé McGill (CUSM).

L’UPAC a confirmé avoir reçu la plainte et la traitera comme l’un des 1400 autres signalements enregistrés depuis sa création. Elle ne veut toutefois pas donner plus de détails sur l’affaire.

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